Ottrott




Photo au lever du jour au-dessus du charmant village d'Ottrott niché sur le piémont des Vosges, au pied du Mont Sainte-Odile, dans le département du Bas-Rhin en région historique et culturelle d'Alsace. Histoire et description de l'Alsace.


L'Alsace est la plus petite des régions de France, elle se divise en deux départements, le Haut-Rhin au Sud et le Bas-Rhin au Nord. L'Alsace se situe au coeur de l'Europe, en bordure des frontières de la Suisse et de l'Allemagne, elle est délimitée à l'Est par le Rhin et à l'Ouest par les Vosges. Au Nord, le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord est un espace naturel très diversifié qui s'étend sur 83 000 hectares, il renferme de nombreux trésors architecturaux dans les villes de Saverne Bouxwiller ou Wissembourg, de plus, la ligne Maginot témoigne de l'architecture militaire défensive de 39-40. Le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord comprend également de nombreux châteaux forts, des villages pittoresques ainsi que de très belles églises romanes et gothiques. Plus au Sud, le Kochersberg, pays du houblon, renferme de petits villages de charme et de beaux sites romans. Les Vosges sont un paradis pour les marcheurs, de la vallée de la Bruche au champ du Feu en passant par le Mont Sainte-Odile, le Val de Villé, le Val d'Argent jusqu'au château du Haut-Koenigsbourg, les découvertes de l'Histoire de l'Alsace s'enchaînent dans des paysages d'exceptions. En montant aux lacs blanc et noir, les Hautes Vosges offrent des panoramas de toutes beautés avec la route des crêtes et les nombreux sommets dont le plus haut est le Grand Ballon qui culmine à 1424m. En descendant par la vallée de Munster ou par la vallée de la Thur on débouche sur le département du Haut-Rhin, à l'extrême Sud se trouve l'Alsace méridionale du Sundgau et du Jura Alsacien, un pays vallonné où l'authenticité et les traditions ont gardé toutes leurs saveurs. En remontant vers le Nord, la ville de Mulhouse qui est la deuxième agglomération d'Alsace, dévoile son histoire et ses musées, son centre-ville historique est de toute beauté avec son Hôtel de Ville de style Renaissance rhénane ou le Temple Saint-Etienne. Vient alors le coeur de la plaine d'Alsace, avec l'écomusée d'Ungersheim, l'un des plus importants d'Europe, une reconstitution d'un vieux village alsacien regroupant un patrimoine du XVe siècle au XXe siècle. Située au coeur du vignoble, la ville de Colmar est le chef-lieu du département du Haut-Rhin, elle possède un patrimoine architectural extraordinaire, avec ses vieux quartiers et ses maisons alsaciennes colorées. La Route des Vins d'Alsace est prisée par des millions de touristes, elle s'étend depuis les villes de Thann et Guebwiller dans le Haut-Rhin jusqu'à Marlenheim dans le Bas-Rhin. Elle passe par Rouffach ou Eguisheim qui a été élu village préféré des Français le vendredi 7 juin 2013. Eguisheim est également classé dans les plus beaux villages de France comme Riquewihr, Hunawihr et Mittelbergheim. La Route des Vins d'Alsace s'étire aux pieds des Vosges où une grande quantité de châteaux médiévaux sont à visiter comme les châteaux d'Husseren, de Ribeauvillé la cité des ménétriers, de Kaysersberg l'impériale, ou d'Andlau qui possède également une magnifique abbaye. Sans oublier le mur païen au-dessus de la superbe ville d'Obernai, ou plus au Nord, la cité romane de Rosheim qui débouche sur Molsheim pour franchir une jolie vallée viticole qui va jusqu'à Marlenheim. Mais revenons du côté du Rhin, où la remarquable cité Vauban de Neuf Brisach avec ses fortifications de 1699 à 1709, nous fait arriver dans le grand Ried Centre Alsace, aux prairies magnifiquement fleuries sur les bords de l'Ill. La rivière de l'Ill nous porte à Sélestat, la ville humaniste où est né le sapin de Noël. Sélestat est la capitale du Ried Centre Alsace, Ried qui accueille une des plus belles églises baroques de France, la prestigieuse abbatiale d'Ebersmunster des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce voyage initiatique à travers l'Alsace nous amène à Strasbourg, capitale de l'Alsace et capitale de l'Europe, elle accueille les grandes institutions européennes, Conseil de l'Europe, Parlement européen, Observatoire Européen de l'Audiovisuel, Fonds Eurimages, Pharmacopée européenne, Cour européenne des Droits de l'Homme... et la chaîne franco-allemande ARTE. Outre la majestueuse Cathédrale Notre-Dame, la ville de Strasbourg possède de remarquables maisons alsaciennes, palais, fortifications... dans les différents secteurs de l'Ellipse Insulaire classée patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988. Strasbourg est la capitale mondiale de Noël, et possède un quartier allemand des plus remarquables, la "Neustadt" également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 09 juillet 2017. En quittant cette ville majestueuse, vers le Nord s'ouvre la ville impériale de Haguenau avec ses impressionnants monuments classés et sa forêt indivise, ou forêt sainte, où de nombreux ermites y ont élu domicile comme le très célèbre Saint Arbogast qui fut évêque de Strasbourg VIIe siècle. Cette région du Nord de l'Alsace se nomme l'Outre-forêt, elle possède de magnifiques villages alsaciens typiques comme Seebach, Kuhlendorf ou Hunspach qui est classé dans les plus beaux villages de France. Mais cette région est également à découvrir pour ses deux villages de potiers traditionnels, Betschdorf et Soufflenheim qui accueillent chaque année de nombreux visiteurs dans leurs ateliers. Cette visite prend fin le long du Rhin avec le delta de la Sauer, un paradis de méandres des forêts rhénanes, qui, du Nord au Sud, représentent les milieux naturels les plus riches d'Europe. Cette découverte virtuelle et sommaire de l'Alsace vous a montré une partie des trésors que renferme cette région qui a été classée par le guide de voyages Lonely Planet dans les 10 plus belles régions incontournables du monde. Avec une moyenne de 20 millions de visiteurs par an, l'Alsace est également la deuxième région touristique de France.


Photo prise du Mont Sainte-Odile au mois de janvier, au-dessus d'Ottrott pris dans la neige, un village réputé pour son célèbre vin rouge issu du Pinot Noir, sur la Route des Vins d'Alsace. Histoire du rouge d'Ottrott.


L'origine du pinot noir d'Ottrott remonte à 1109, quand des moines Bénédictins de Saint- Léonard venus de Bourgogne apportèrent avec eux des jeunes plants de ce cépage de vigne. Ils aménagèrent en étages le versant sud de la colline du Steinberg et cultivèrent les jeunes ceps en produisant un fameux vin rouge. Aujourd'hui, le cépage roi à Ottrott reste le pinot noir, il est cultivé sur 25 hectares et produit un rouge d'Ottrott qui fait la renommée du village au-delà de nos frontières.


Photo du vignoble qui s'étend sur la Route des Vins d'Alsace au début du printemps, avec en fond, le piémont des Vosges et le village d'Ottrott dominés par le du Mont Sainte-Odile. Histoire de la Route des Vins d'Alsace.


La Route des Vins d'Alsace s'étend de Marlenheim dans le Bas-Rhin jusqu'à Thann au Sud du Haut-Rhin, sans oublier le Pays Viticole de Cleebourg au Nord de l'Alsace qui vaut le déplacement. Parcourue par des millions de visiteurs chaque année, la Route des Vins d'Alsace est la plus vieille route des vins de France. Créée en 1953, elle comprend une centaine de villes et villages de charme blottis sur les contreforts Vosgiens. Le vignoble alsacien est dominé sur ses 170 km par des châteaux médiévaux aussi illustres que remarquables. Une longue voie qui accueille de nombreux musées du patrimoine comme l'Ecomusée d'Ungersheim, le Musée du Pain d'épices Lips à Gertwiller, le Musée Régional du Vignoble et des Vins d'Alsace à Kientzheim, le Musée Westercamp à Wissembourg qui est consacré en grande partie à l'histoire du vin, ou le Musée de la Folie Marco à Barr... De plus, la Route des Vins d'Alsace possède de très beaux chemins de découvertes tant sur le patrimoine culturel que naturel sur les pentes des collines calcaires. Forte de ses grands crues classés, ses vendanges tardives, son Crémant d'Alsace et ses 7 cépages réputées: le Sylvaner, le Pinot Blanc, Le Riesling, le Muscat d'Alsace, le Pinot Gris (ancien Tokay Pinot Gris), le Gewurtztraminer et le Pinot noir, la Route des Vins d'Alsace est une invitation à la dégustation, dans ses caves à vins historiques ou lors des fêtes folkloriques animées tout au long de l'année.


Photo du coeur du village d'Ottrott au mois de mars, avec l'église Saint-Simon-et Jude surmontée des châteaux de Rathsamhausen et de Lutzelburg, dans le canton de Rosheim et l'arrondissement de Molsheim. Yves Noto Campanella photographe.


Photos-alsace-lorraine.com est un site de découverte, une photothèque et un voyage initiatique au coeur des régions d'Alsace et de Lorraine mais également des plus beaux villages de France. Il est une invitation d'un photographe à travers son univers: la nature, la faune, la flore, mais aussi des villes, des villages, des châteaux... Yves Noto Campanella vous convie au fil de ses 30 ans de photographie à vivre en images les pays de Marcel Pagnol, du Saulnois, du Sundgau... Cette banque d'images est destinée aux particuliers comme aux professionnels, elle se compose d'environ 20 000 photos sur plus de 200 000 que comprend le stock. Photographe dans les milieux du tourisme, Yves Noto Campanella travaille pour la promotion et la mise en valeur de tous les espaces naturels et urbains. Ses principaux clients étant les éditeurs de livres et cartes postales, conseils régionaux et généraux, offices de tourisme, revues, municipalités, cabinets d'architectes... Les photos peuvent être achetées en ligne sur demande et sont disponibles en haute définition, Yves Noto Campanella réalise également des reportages dans toute la France.


Photo de la place des Tilleuls en fleurs, avec la fontaine Lindeburne et les belles maisons alsaciennes par une belle journée d'été, dans le coeur du village d'Ottrott. Histoire et description d'Ottrott.


Le village d'Ottrott se situe sur la Route des Vins, dans le département du Bas-Rhin en Alsace. Il fait partie du canton de Rosheim, dans l'arrondissement de Molsheim. La première mention écrite d'Ottrott remonte à 1059, il s'agit d'un document qui cite la "Villa Otonis"; à cette époque il se trouve sur la voie romaine qui mène au Mont Sainte-Odile. Dès le XIIIe siècle le village est divisé en deux parties, Ottrott-le-Haut et Ottott-le-Bas. Ottrott-le-Haut était la propriété du monastère de Sainte Odile, puis de l'évêché de Strasbourg pour être ensuite rattaché au bailliage de Schirmeck. Ottott-le-Bas était la propriété des châteaux de Lutzelbourg et de Rathsamhausen. La fusion des deux communes c'est faite en 1858, leurs armoiries sont représentées sur la porte de la mairie construite en 1861. Le village d'Ottrott est d'une richesse patrimoniale exceptionnelle, pensez donc, sur le ban communal se trouve le Mont Sainte-Odile, un des plus hauts lieux touristiques d'Alsace. De plus, il comprend une grande partie du Mur Païen, une enceinte mégalithique construite probablement à l'âge de la Tène. 8 châteaux sont répartis sur le ban communal d'Ottrott: Le château du Birkenfels XIIIe siècle, le château de Dreistein XIIIe siècle, le château Hagelschoss XIIIe siècle, le château de Kagenfels XIIIe siècle, le château de Koepfel Xe ou XIe siècle, le château de Rathsamhausen XIIIe siècle, le château de Lutzelbourg XIIIe siècle et le château de Windeck des XIIe et XIXe siècles. Le village d'Ottrott possède également une chapelle romane du XIIe siècle dédiée à Saint-Nicolas, une belle fontaine Renaissance en grès des Vosges du XVIe siècle, une maison dîmière de 1728 et de belles maisons alsaciennes à colombages. Quant à l'église Saint-Simon-et-Jude de 1771, elle renferme un orgue Silbermann du XVIIIe siècle. Mais le village est également réputé pour son exceptionnelle rouge d'Ottrott, son accueille et son hôtellerie florissante; un joli petit village touristique incontournable du piémont des Vosges.


Photo panoramique de la rue Principale d'Ottrott par une belle journée du mois de mars, avec le calvaire, la fontaine et la mairie dominées par le clocher de l'église Saint-Simon-et-Jude élevée au XVIIIe siècle.



Photo du très beau calvaire du XIXe siècle qui marqué la frontière entre Ottrott-le-Bas et Ottrott-le-Haut, dans la rue Principale du village; une croix du Christ marquée par le thème du trilobe. Histoire du Calvaire d'Ottrott.


Le Calvaire dans la rue Principale d'Ottrott a été élevé en grès des Vosges au XIXe siècle, il marquait la frontière entre Ottrott-le-Bas et Ottrott-le-Haut. De style néo-gothique, le motif de base de ce très beau calvaire est le trilobe qu'on retrouve sur les bras de la croix, autour du piédestal et sous la corniche du socle. Sous le Christ se trouve sculpté une couronne. Le piédestal ceinturé de feuillages comprend 3 Saintes sous des arcades gothiques trilobées: Sainte Marie mère de Jésus, Sainte Hélène qui tient la Croix du Christ et Sainte Véronique avec le linceul dont elle a essuyé le visage de Jésus.


Photo de la fontaine en grès des Vosges de 1874, dans la rue Principale du village d'Ottrott.



Photo de la mairie d'Ottrott en fleur au mois de juillet, 46 rue Principale; construite en briques crépis et grès des Vosges au XIXe siècle, elle symbolise la fusion des communes du bas et du haut. Histoire de la mairie d'Ottrott.


La fusion en 1858 des deux communes d'Ottrott-le-Bas et Ottrott-le-Haut a donnée un seul village, Ottrott. La mairie construite en 1861, symbolise cet union, les armoiries des 2 communes sont représentées sur la porte en plein cintre de la mairie.


Photo de la belle maison alsacienne fleurie qui accueille le Syndicat d'Initiative d'Ottrott, au 46 rue Principale, à côté de la mairie, dans le coeur de cette belle petite cité viticole. Histoire des maisons alsaciennes.


La maison alsacienne à colombages ou en briques et pierres est indissociable de la culture régionale, sa construction diffère au fil des siècles et des régions d'Alsace en fonction des cultures de chaque secteur, des professions, du rang social, du courant artistique... Ainsi les maisons à pans de bois du Sundgau ne sont pas les mêmes que dans l'Outre-Forêt, comme une maison alsacienne de potier diffère d'une ferme du Kochersberg ou d'une maison de pêcheur le long de l'Ill. Il en va de même pour les maisons alsaciennes en briques et pierres, avec ou sans oriel, chaque propriétaire y met son rang social à travers des sculptures, des gravures, des dessins... Les maisons alsaciennes à colombages datent de la nuit des temps, les châteaux forts d'Alsace avaient largement recours aux colombages comme en témoigne la maison forte de l'écomusée d'Ungersheim. Mais les nombreuses guerres en ont détruit une grande partie. Les belles maisons alsaciennes restantes datent pour la plupart des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles voir XXe siècle. La maison alsacienne à colombages est construite avec une ossature en bois comblée de torchis ou de briques, de galets, de pierres... en fonction des matériaux disponibles sur place, les toitures sont recouvertes de tuiles et les façades peuvent être blanches ou colorées suivant la région.


Photo en contre-plongée sous un ciel bleu d'été du calvaire et de l'église Saint-Simon-et-Jude construite en 1771 sous la direction de l'architecte Joseph Massol, dans le haut village de Ottrott en Alsace. Description de l'Alsace.


L'Alsace est une Région d'une grande richesse historique et culturelle réputée pour ses vins et sa gastronomie, une région dynamique tournée en grande partie vers le tourisme. En Alsace les sites touristiques sont nombreux: Villes, villages, fleurissements, châteaux, milieux naturels, vignoble, gastronomie, ligne Maginot, musées et écomusée... font de ses vacances un séjour inoubliable. Le printemps en Alsace c'est l'explosion de la végétation, les prairies sont en fleurs comme l'intérieur des villes et des villages qui s'animent. Les journées se rallongent et les températures remontent, alors de nombreuses activités sont proposées autour des traditions alsaciennes, les lieux touristiques et historiques s'ouvrent et la découverte de l'Alsace peut commencer: châteaux, ligne Maginot, musées, écomusée... toute la région s'apprête à recevoir les visiteurs. En été, les façades colorées des maisons à pans de bois, les puits, les villes et les villages sont couverts de géraniums, de Surfinias et autres Bidens, toute l'Alsace est en fleurs. Dès lors, c'est par millions que les visiteurs parcourent les rues et les places des cités médiévales où les échoppes proposent une large gamme de produits régionaux. Une saison où les restaurants ont sorti leurs terrasses et présentent une gastronomie riche et variée, la fête bat son plein dans toute la région. En automne, l'Alsace se pare de ses couleurs chatoyantes, les villages sur la route des vins sont plongés dans les vendanges et donnent lieu à de nombreuses fêtes folkloriques, cette période et idéale pour visiter la région. Puis vient l'hiver où le dernier week-end de novembre débute l'Avent qui va s'étendre jusqu'à Noël et l'Épiphanie le premier dimanche de janvier. Ce grand cycle festif rassemble des millions de visiteurs. Toute l'Alsace est en fête, les villes et les villages se parent de lumières, de guirlandes, de sapins et de marchés de Noël, une période particulièrement féérique connue dans le monde entier. L'Alsace et la deuxième région la plus visitée de France avec environ 20 millions de visiteurs par an, dont 14 millions de touristes.


Photo de l'église Saint-Simon-et-Jude du XVIIIe siècle, sur les hauteurs d'Ottrott par une belle journée du mois de juillet; un édifice qui renferme un orgue Silbermann de 1721. Histoire de l'église Saint-Simon-et-Jude de Ottrott.


L'église paroissiale Saint-Simon-et-Jude d'Ottrott a été construite dans le plus pur style alsacien du XVIIIe siècle, sur des plans de l'architecte Joseph Massol en 1771 à Ottrott-le-Haut. Dédiée aux Saints Simon et Jude, elle renferme un orgue construit par le facteur André Silbermann de 1721 construit pour la collégiale de Saint-Léonard et qui a été déplacé à Ottrott en 1793 par Conrad Sauer. Aujourd'hui le village d'Ottrott organise de nombreux concerts dans l'église Saints-Simon-et-Jude.


Photo panoramique d'un chemin forestier des Vosges au lever du soleil, entre le château du Koepfel et à l'horizon, les châteaux de Lutzelburg et Rathsamhausen, sur les hauteurs du village de Ottrott. Description du massif des Vosges en Alsace.


De la Petite Suisse d'Alsace à la Vallée de la Bruche dans le Bas-Rhin, au piémont vosgien avec ses collines calcaires à la flore exceptionnelle ou couvertes de vignes qui s'étendent jusqu'à Thann, en montant dans les étages boisés jusqu'aux crêtes subalpines, le massif des Vosges occupe en grande partie le territoire alsacien. Le piémont des Vosges dans le Bas-Rhin est surmonté par les Vosges moyennes et ses sommets: le Donon 1008 m, le Climont 965 m ou le Champ de Feu 1099 m qui donne sur le Val de Villé le pays de la cerise. Les Vosges moyennes offrent de nombreux atouts aux promeneurs, avec ses collines calcaires à la flore exceptionnelle ou couvertes de vignes qui s'étendent jusqu'à Thann. De nombreux sites d'exception occupent cet espace naturel comme le Mont Sainte-Odile et le Mur Païen, les nombreux châteaux médiévaux dont le Haut-Koenigsbourg, le Frankenbourg, le Bernstein ou le château d'Andlau, de Guirbaden... mais aussi des cascades et des tourbières ou de vastes forêts couvertes de hêtraies-sapinière. Les Vosges haut-rhinoises partent du Val d'Argent et remontent le piémont vosgien qui poursuit la route des vins d'Alsace jusqu'aux portes du Sundgau, ceinturant la partie Nord, Est et Sud des Hautes-Vosges. Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges créé en 1989, englobe cette partie du massif jusqu'aux Hautes-Vosges. Dominées par la Route des Crêtes, les Hautes-Vosges sont le paradis des marcheurs avec ses cirques glaciaires, ses hautes chaumes et leurs sommets qui dominent le Pays de Belfort, la Lorraine et l'Alsace. Le Grand Ballon en est le plus élevé 1 424 m, il est suivi entre autres par, le Hohneck 1 363 m, le Gazon du Faing 1 306 m, le Petit Ballon 1 272 m, le Grand Ventron 1 204 m... En plus de ces sommets et ces chaumes balayés par les vents, il y a les plus beaux lacs du massif, de superbes tourbières mais également de très belles vallées comme le Val d'Argent, la Vallée de Munster, de la Wormsa, du Florival, de la Doller et de la Thur.


photo du château du Birkenfels au lever du soleil; construit au XIIIe siècle, il domine le Sud du massif forestier d'Ottrott, sur son éperon de grès à 675 mètres d'altitude. Histoire du château du Birkenfels de Ottrott.


Le château du Birkenfels se situe sur un éperon de grès à 675 mètres d'altitude, en contrebas du Monts Sainte-Odile, sur le territoire communal d'Ottrott. Le château du Birkenfels a été construit après 1250 par Burkhard Beger, ministériel de l'évêque de Strasbourg, sur les terres de la ville impériale d'Obernai, mais ni les Berger ni l'évêque de Strasbourg non de droit sur ses terres. Avec l'avènement de Rodolphe de Habsbourg devenu roi des romains en 1273, la situation change, le nouveau souverain réclame les biens spolier durant l'inter règne, parmi eux, la forêt d'Obernai où a été bâti le château du Birkenfels. Élu également en 1273 évêque de Strasbourg, Conrad de Lichtenberg et un partisan des Habsbourg, donc un compromis et facilement trouvé en 1289. L'empereur inféode avec l'accord de la bourgeoisie d'Obernai, le château du Birkenfels aux Beger contre un loyer annuel d'une livre de cire payable à la chapelle de la Vierge d'Obernai. Si le château du Birkenfels ne présente aucune valeur stratégique, sa construction ne peut s'expliquer que par le désir des Beger de matérialiser leur appartenance à la noblesse. Les Beger vont devenir de plus en plus puissant aux XIVe et XVe siècles jusqu'à leurs extinctions en 1532, avec la mort de Mathias qui est le dernier de la lignée. Le château du Birkenfels est alors transmis à Conrad Joham par l'empereur Charles Quint. Les Joham le garderont jusqu'à la Révolution mais le laisseront progressivement à l'abandon jusqu'à l'état de ruine. Les vestiges du château du Birkenfels sont classés aux Monuments historiques depuis le 16 novembre 1984.


photo panoramique de la basse-cour du château du Birkenfels couverte de neige, face au donjon pentagonal et à la façade Est du palais seigneurial, sur le ban communal d'Ottrott au mois de janvier. Description du château du Birkenfels.


Bati au XIIIe siècle, le château du Birkenfels est situé sur le ban communal d'Ottrott, dans le département du Bas-Rhin en Alsace. Cet imposant palais est flanqué d'un donjon pentagonal côté Sud et de remparts à l'Est. La façade Ouest en pierres à bossage du palas comprend 4 archères au rez-de-chaussée, des fenêtres et deux corbeaux qui soutenaient des latrines à l'étage. L'entrée dans le château du Birkenfels se fait par le Sud, au pied du donjon pentagonal construit également en pierres à bossage et d'une partie du logis. Une fois le portail passé on entre dans la basse-cour qui s'étend sur 32 mètres de long, elle est protégée par un mur d'enceinte qui était muni d'un chemin de ronde; à l'angle Nord-Est se trouve les vestiges d'une ancienne poterne qui donnait accès à un jardin. La façade Est du palais est munie de 4 archères au rez-de-chaussée, les étages sont flanqués de fenêtres et de baies dont une a été restaurée au deuxième étage; cette grande baie géminée gothique comprend 5 panneaux. La rampe d'accès qui mène à l'intérieur du logis faisait face à une petite tour de défense. L'intérieur du logis du château du Berkenfels est un vaste trapèze de 16 mètres de long, 9 mètres de large au Sud et 6,50 mètres de large au Nord. Le rez-de-chaussée servait à la défense et abritait le garde-manger. Les deux étages faisaient office de logement seigneurial, il en reste de nombreuses traces comme les grandes baies, les fenêtres à bancs, des cheminées et les latrines. Si le château du Birkenfels était muni de systèmes de défense, il était avant tout élevé afin de servir de résidence seigneurial aux Beger.


Photo des châteaux occidental de Dreistein à Ottrott, avec la porte d'entrée dans le ''nouveau château'' surmontée par les vestiges de la grande baie du château primitif. Histoire des châteaux de Dreistein de Ottrott.


Le château de Dreistein ou plutôt des "Drei stein" qui se traduit "trois châteaux" car c'est de cela dont il s'agit, trois châteaux construits sur trois promontoires rocheux côte à côte. Les châteaux forts du Dreistein sont situés sur le sentier du Mur Païen, à 628 mètres d'altitude, au Nord-Ouest du Mont Sainte-Odile, sur la commune d'Ottrott. Le Dreistein oriental a été construit du côté de la montagne et le Dreistein occidental qui était lui-même divisé en deux châteaux, du côté de la vallée de l'Ehn. Le château occidental est le premier burg construit sur le site, il fut élevé entre 1220 et 1240 par Woelfeflin au nom de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen afin de protéger les possessions impériales et le domaine forestier du Mont Sainte-Odile. Le château de Dreistein occidental a été divisé en deux parties au XIVe siècle; séparé par un haut mur, la partie Nord est flanquée d'un donjon cylindrique et la partie Est, d'un puissant mur-bouclier. Le château de Dreistein oriental a été construit au XIVe siècle, à la demande de l'évêque de Strasbourg, il est doté d'un mur bouclier qui fait face aux deux autres forteresses. Les trois châteaux de Dreistein deviennent en 1442 la possession de la famille de Rathsamhausen-Ehenweier selon un document rédigé par l'empereur Frédéric III, il est confirmé par l'empereur Charles Quint en 1550 qui est en faveur de ces derniers et plus précisément pour Jean-Georges de Rathsamhausen et ses frères. Les causes de destructions de ces châteaux n'est pas clairement définit, il est supposé qu'il pourrait s'agir de l'incendie de 1546 ou de leurs destructions lors de la guerre de Trente Ans. Les châteaux de Dreistein sont inscrits à l'inventaire des Monuments Historiques depuis le 6 mars 1990.


Photo en contre-plongée aux pieds de l'arc de décharge du château du Hagelschloss au mois de juillet, sur la face Nord du Mont Sainte-Odile, au coeur du ban communal de Ottrott. Hstoire et description du château du Hagelschloss ou Waldsberg.


Le château du Hagelschloss ou Waldsberg tient son nom de la vallée du Hagelthal qu'il domine. Il ne fut identifié qu'au XIXe siècle, par l'historien Schweighaeuser. Les ruines du Hagelschlossse se situent à 588 mètres d'altitude, sur la pointe Nord du Mur Païen, dans le massif forestier du Mont Sainte-Odile à Ottrott. Le Hagelschloss comprend deux parties bien distinctes, sur deux rochers séparés par un grand fossé, un château au Sud et un au Nord. Le château du Hagelschloss-Waldsberg a été élevé entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, par les Hohenstaufen afin de protéger les biens de la famille impériale. La première mention écrite date de 1406, la famille Erb, qui se partage alors le site avec les Rathsamhausen-Ehenweier, était alors en conflit avec la ville de Strasbourg pour des actes de brigandage, Obernai faisant office de médiateur. Mais Walther Erb attaqua la délégation strasbourgeoise alors qu'elle se rendait dans la ville d'Obernai, il emprisonna ses membres au château. La réaction de la ville de Strasbourg fut immédiate, munie de son artillerie, l'armée strasbourgeoise fit un siège qui prit fin en 8 jours avec l'assaut victorieux des soldats de Strasbourg qui vont détruire et piller le château qui ne sera jamais reconstruit. En 1434 le fief des Erbe est cédé aux Beger par l'empereur Sigismond, ils partagent le site avec les Rathsamhausen-Ehenweier qui y sont confortés en 1442 par l'empereur Frédéric III. Les ruines Nord et Sud des châteaux du Hagelschloss passeront entièrement aux mains des Rathsamhausen-Ehenweier en 1532, à l'extinction de la famille des Beger avec la mort de Mathias qui est le dernier de la lignée. Les Rathsamhausen-Ehenweier en seront les propriétaires jusqu'à la Révolution. Les ruines du château du Hagelschloss se divisent donc en deux partie; dominant le premier fossé, le rocher Sud porte les vestiges d'une vaste enceinte fortifiée qui protégeait le château. Le rocher Nord au-dessus du second fossé, porté le donjon, un ancien bâtiment et le palais seigneurial qui était défendu par un puissant mur bouclier à l'angle Nord-Ouest. La partie la plus spectaculaire du Hagelschloss-Waldsberg est son arc de décharge en plein cintre; d'une portée de 10 mètres, il permettait de surplomber une faille du rocher sur lequel a été construit le logis seigneurial du château Sud. D'autres vestiges intéressants subsistent, comme des traces d'encastrements de poutres qui laissent envisageable la possibilité d'un pont volant à la face Est ou des vestiges du mur d'enceinte.


Photo des ruines du bastion surmontés par le palais seigneurial du château du Kagenfels élevé au XIIIe siècle, à 667 mètres d'altitude, à l'Ouest du ban communal du village viticole d'Otrott. Histoire et description du château du Kagenfels.


Construit en 1262 au Nord-Ouest du Mont Sainte-Odile, le château du Kagenfels domine le massif forestier de la commune d'Ottrott, à 667 mètres d'altitude. Il a été élevé pendant l'inter règne par Albert de Kagen sous, l'épiscopat de l'évêque de Strasbourg Walther (Gauthier) de Hohen-Geroldseck qui s'oppose à Rodolphe de Habsbourg. Rodolphe est élu roi des romain en 1273, le nouveau souverain réclame les biens spolier durant l'inter règne, parmi eux, la forêt d'Obernai ou a été bâti le château du Kagenfels. En 1285 au nom du nouvel évêque de Strasbourg, Conrad de Lichtenberg, partisan des Habsbourg, Kagen se soumet à Rodolphe qui confirme leurs droits sur le château et sur la forêt contre un loyer annuel d'une livre de cire payable à la chapelle de la Vierge d'Obernai et au service armé si la ville l'exige. En 1310, l'évêque de Strasbourg transmet le fief du Kagenfels aux Hohenstein. Le château du Kagenfels passe ensuite de main en main et subit 4 sièges: 1383, 1390, 1397 et 1424, pour être racheté en 1428 par Henri de Hohenstein qui le reconstruit en 1430. Il restera aux mains de cette puissante famille jusqu'à la mort de Jacques en 1480. L'évêque de Strasbourg donne alors le fief aux Uttenheim zu Ramstein qui à partir de 1503 vont considérablement remanier le château du Kagenfels l'adaptant également à l'artillerie. Les Uttenheim zu Ramstein le vende en 1559 à Lux von Viscbock surnommé "Zeck", grand bailli de la seigneurie de Villé. L'ensemble du Kagenfels sera vendu à la ville d'Obernai qui y installa un forestier pour gérer le domaine. Abandonné au début du XVIIe siècle, le château tombe progressivement en ruine. Aujourd'hui le château du Kagenfels renaît de ses cendres grâce à un groupe de bénévoles qui restaurent et entretiennent la forteresse. Lorsqu'on arrive aux ruines par le chemin forestier, on est devant un vaste fossé qui épouse la forme du rocher granitique sur lequel a été construit le château en 1262. Face à nous se trouve une tour défensive rajoutée au XVIe siècle, elle est munie d'archères-canonnières. En contournant le château par la droite, on a une belle vue d'ensemble sur la hauteur du fossé. De là, on est face au château du Kagenfels, on distingue bien les enceintes, le bastion et le palais seigneurial qui était surmonté d'un donjon cylindrique.


Photo à contre-jour à l'intérieur du château du Koepfel, avec le mur d'enceinte rectangulaire qui s'étend sur un plateau granitique à 520 mètres d'altitude, au Nord du Mont Saint-Odile, sur le ban communal d'Ottrott. Histoire du château du Koepfel.


Les ruines du château du Koepfel laissent apparaître une forteresse probablement élevée au Xe ou XIe siècle. Il s'agissait sans doute d'un poste avancé entre Ottrott et le Mont-Sainte Odile. Les gros blocs de grès forment un grand rectangle de 47 X 25 mètres, sur une plate-forme granitique. En plus des vestiges de ses remparts, il reste les traces d'une tour carrée qui devait servir de guet. Le château du Koepfel se situe sur le ban communal d'Ottrot, au Nord du Mont Sainte-Odile, il a été élevé à proximité des châteaux de Lutzelburg et Rathsamhausen, au-dessus de la vallée de l'Ehn, à 520 mètres d'altitude. Les ruines du Koepfel ne représentent plus que quelques blocs de pierre, vestiges de l'enceinte médiévale. Il ni a aucun document écrit sur l'utilisation de cette ancienne fortification, elle représente encore aujourd'hui une des énigmes des châteaux forts d'Alsace.


Photo panoramique au lever du soleil des châteaux de Lutzelburg et Rathsamhausen perchés sur un vaste plateau, à 487 mètres d'altitude, au-dessus du village viticole d'Ottrott. Histoire des châteaux forts d'Alsace.


Derrière les clichés habituels l'Alsace cache de nombreuses merveilles et trésors à découvrir, du Sundgau à la plaine d'Alsace, de l'Alsace du Nord aux Vosges du Nord en passant par la route des vins et en rentrant dans les Vosges, l'Alsace et une terre de châteaux. On y comptait près de 500 châteaux et fortifications, environ 300 en plaine et 200 dans les Vosges et Vosges du nord. Pour la plupart, ils sont construits en grès des Vosges ou en granite par la noblesse au Moyen Âge, entre le XIe et le XVe siècle pour les châteaux forts et du XVIe au XVIIIe siècle pour les châteaux du type palais. Aujourd'hui les châteaux et fortifications d'Alsace racontent une grande histoire de notre région, de la période romane au Moyen Âge, de la Renaissance à nos jours, ils sont les témoins de notre passé. Castrum romain, châteaux forts des Vosges ou de la plaine d'Alsace, fortifications, forteresses, villes ou villages fortifiés, citadelles, maisons fortes, ruines, vestiges... hier habités, ils sont aujourd'hui restaurés, mis en valeur et font partie du patrimoine historique et culturel cher aux alsaciens. Barbacane, tours, donjons, chemins de ronde, mâchicoulis, courtines, meurtrières, oriels, hourds, logis, palais seigneurial... de nombreuses associations de bénévoles se sont créées en Alsace travaillant sans relâche et par tous les temps à la sauvegarde de nos châteaux.


Photo des châteaux de Rathsamhausen et de Lutzelburg baignés par une belle lumière au lever du soleil, dans le massif forestier des Vosges à Ottrott, sur la route des vins d'Alsace. Histoire des châteaux d'Ottrott.


Les châteaux d'Ottrott le Lutzelburg et le Rathsamhausen sont perchés à 487 mètres d'altitude, sur un vaste plateau rocheux d'environ 2,4 ha. Ils se situent dans le massif forestier du Mont Sainte-Odile, au-dessus du village d'Ottrott, sur la route des vins d'Alsace. Selon les fouilles réalisées en 1968 par le Centre d'Archéologie Médiévale de Strasbourg, le plateau qui couvre cet éperon était déjà pourvus d'un château en bois daté du XIe siècle. Il s'agirait du château primitif du Lutzelbourg construit vers 1076 par les Eguisheim afin de protéger le monastère de Hohenburg (Mont Sainte-Odile). Le château sera détruit au début du XIIe siècle par les troupes de Frédéric le Borgne lors du conflit qui oppose les Eguisheim aux Hohenstaufen. Reconstruit par les vainqueurs, il sera muni d'un donjon en pierres à bossage en 1140 et renforcé par les Hohenstaufen. La première mention des Lutzelburg date de 1196 où Conrad de Lutzelbourg prend possession du château qui sera incendié en 1198 par le parti des Eguisheim-Dabo. À la fin du XIIe siècle est construit le Rathsamhausen appelé alors "Hinter Lutzelbourg" (derrière le Lutzelbourg), sur le site du Lutzelbourg par Otton de Bourgogne, fidèle allié des Hohenstaufen. En 1246 à l'initiative de l'évêque de Strasbourg Henri de Stahleck, le château de Lutzelbourg est reconstruit à 50 mètres du Rathsamhausen, les deux châteaux ennemis se font face et renforcent leurs fortifications. En 1375 les châteaux d'Ottrott sont pillés et détruits. Inféodé aux comtes d'Andlau en 1392, le "Vorder Lutzelbourg" (le Lutzelburg de devant) est vendu aux Rathsamhausen-Ehenweier qui possède déjà le "Hinter Lutzelbourg". Ces dernier vont le reconstruire et se verront confirmé l'inféodation de la place par l'évêque de Strasbourg, puis par l'empereur Charles Quinte en 1550. Le "Vorder Lutzelbourg" est à nouveau détruit, probablement lors de la guerre des Paysans en 1525, il ne sera jamais reconstruit. Le Rathsamhausen sera vendu à la ville d'Obernai par Conrad de Rathsamhausen en 1570 après être passé aux mains des Mullenheim qui y réaliseront d'importants travaux. On suppose que le château de Rathsamhausen a sans doute été pillé et détruit entre 1618 et 1648 lors de la Guerre de Trente Ans. Aujourd'hui les ruines des châteaux d'Ottrott, le Lutzelburg et le Rathsamhausen font l'objet d'une inscription au titre des Monuments Historiques depuis 1985.


Photo au lever du soleil à l'ombre de la barbacane élevée au XIVe siècle, avec l'imposant palais seigneurial du château de Rathsamhausen ou Hinter Lutzelbourg, sur le ban communal de Ottrott. Histoire et description du château de Rathsamhausen.


Le château de Rathsamhausen a été construit à la fin du XIIe siècle par Otton de Bourgogne, allié des Hohenstaufen. Il fait face au Lutzelbourg. En 1375 les châteaux d'Ottrott sont pillés et détruit, les Rathsamhausen reconstruisent leur forteresse et le Lutzelbourg et inféodé par les comtes d'Andlau qui le cède en 1392 aux Rathsamhausen, il sera reconstruit par ces derniers qui possèdent dès lors les deux châteaux. Vers 1525 lors de la guerre des Paysans, le Lutzelbourg et à nouveau détruit et restera en ruine. Le Rathsamhausen est racheté par Henri de Hohenstein puis par Daniel de Mullenheim qui va y réaliser d'importants travaux de rénovation dans le style Renaissance entre 1520 et 1530. C'est Caspar de Mullenheim qui revendra le château en 1557 à Conrad de Rathsamhausen qui lui-même le vend en 1570 à la ville d'Obernai. Le château sera à nouveau pillé et définitivement détruit lors de la Guerre de Trente. Les vestiges du château de Rathsamhausen sont inscrits à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1985. Le château de Rathsamhausen est côte à côte avec le Lutzelburg, son accès se fait par la maison forestière. La première chose en arrivant est de passer l'imposant fossé qui ceinture la forteresse, on arrive alors devant la barbacane construite au XIVe siècle et remaniée au XVe siècle. En passant cet ouvrage défensif on rentre dans le jardin médiéval qui mène au Lutzelbourg. L'entrée à l'intérieur du château de Rathsamhausen se fait par un pont dormant qui était autrefois volant, il permet l'accès dans l'enceinte qui est protégé par une seconde porte. Les logis d'habitation du château de Rathsamhausen se divisent en trois bâtiments. Le premier est l'imposant palais seigneurial en forme de tour rectangulaire à 6 niveaux, le rez-de-chaussée est muni d'archères, les étages correspondent aux habitations des seigneurs et des chevaliers, ils sont dotés de fenêtres à bancs et géminées, de belles cheminées dont une a conservée ses colonnettes aux chapiteaux sculptés. Le deuxième bâtiment d'habitation a été accolé au palas à l'Est, il devait accueillir la chapelle castrale, ce logis et munis de belles fenêtres géminées et possédait également des cheminées. Le troisième petit bâtiment au Nord devait servir de communs. Au Nord-Est a été construit le donjon en pierres à bossage, il domine l'ensemble de la forteresse avec ses 30 mètres de haut, il était muni d'archères et d'un hourd qui ceinturé toute la partie haute dont il reste encore les corbeaux. Le château de Rathsamhausen comprend également une cour intérieur côté Sud, elle est dominée par d'imposants remparts munis d'archères, à l'angle Sud-Ouest se trouve l'ancienne forge.


Photo du château de Lutzelburg au début du mois de mars; une forteresse des XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1985. Histoire et description du château de Lutzelburg de Ottrott.


Le château de Lutzelbourg a été construit au XIIIe siècle sur ordre de l'évêque de Strasbourg. Il a pris la place d'un château primitif des Eguisheim du XIe siècle reconstruit au XIIe siècle par les Hohenstaufen. Bâti sur le plateau de L'Elsberg à Ottrott, la forteresse de Lutzelbourg et séparée du Rathsamhausen que par un fossé, les deux châteaux d'Ottrott se faisant face. En 1375 les châteaux d'Ottrott sont pillés et détruits. Inféodé aux nobles d'Andlau en 1392, le "Vorder Lutzelbourg" (le Lutzelburg de devant) est vendu aux Rathsamhausen-Ehenweier qui vont le reconstruire possédant ainsi les deux forteresses. Le château de Lutzelbourg sera à nouveau détruit au XVIe siècle, probablement lors de la guerre des Rustauds et ne sera jamais reconstruit, il est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1985. En quittant la forteresse du Rathsamhausen on entre dans le jardin médiéval du château de Lutzelbourg qui occupe une grande partie Sud du burg. Sur la gauche se trouve le large fossé qui sépare les deux châteaux d'Ottrott et sur la droite se trouve une petite maison à colombages construite après la Révolution. Le château de Lutzelburg domine cet espace, il se compose d'un vaste logis d'habitation flanqué côté Ouest d'un donjon qui fait face au Rathsamhausen. On entre dans le logis après avoir passé une magnifique porte surmontée d'une frise lombarde, l'entrée donne accès à l'ancien palas au pied du donjon primitif. L'intérieur des habitations du château de Lutzelbourg est divisé en deux parties, le vieux palais et le nouveau construit par les Rathsamhausen au XVe siècle. L'ensemble est dominé par le puissant donjon cylindrique en pierres de bossage élevé au XIVe siècle. Le vieux palais est muni de fenêtres à bancs, laissant apparaitre des baies qui ont perdu leurs remplages. Le mur Ouest est flanqué du donjon. Quant au nouveau palais seigneurial, il est construit dans la partie Nord-Est, il comprend de belles fenêtres géminées rectangulaires surmontées de faux mâchicoulis qui courent le long de la façade. À l'intérieur, les corbeaux sont sculptés d'armoiries dont celles des Rathsamhausen.


Photo de l'abbaye de Hohenbourg sortant du brouillard au mois de janvier, à 753 mètres d'altitude, au sommet du Mont Sainte-Odile, sur le ban communal du village d'Ottrott en Alsace. Histoire et description du Mont Sainte-Odile.


Le monastère du Mont Sainte-Odile a vu le jour sur un site occupé dès l'époque celtique, l'Altitona. Au VIIe siècle le duc mérovingien Etichon règne sur l'Alsace, sa femme, Bereswinde lui donne un enfant premier-né, une fille aveugle, Odile. Rejetée par son père, la fillette est élevée dans un couvent, elle y reçoit le baptême et y guéri de sa cécité. Odile revient en Alsace, elle reçoit de son père le Hohenbourg où elle y érige un monastère qui devient très florissant. Après la mort d'Odile et sa canonisation, l'abbaye de Hohenbourg va se développer et deviendra le principal pèlerinage alsacien. Il atteint sont plus grand rayonnement au XIIe siècle, sous la direction des abbesses Relinde et Herrade. L'Abbesse Herrade de Landsberg y compose vers 1195 le "Hortus Deliciarum" soit le "jardin des délices", une sorte de florilège; il s'agit d'un des plus beaux manuscrits de l'occident chrétien dont l'original sera malheureusement la proie des flammes au siège de Strasbourg en 1870. Sainte Odile a été canonisée au XIe siècle par le pape alsacien Léon IX et déclarée Sainte Patronne de l'Alsace par le pape Pie XII en 1946. Le Mont Sainte-Odile est ceinturé par l'enceinte mégalithique du Mur Païen et il domine la plaine d'Alsace à 753 mètres d'altitude. Le monastère de Sainte Odile est un haut-lieu de pèlerinage en Alsace accueillant près de 2 000 000 de visiteurs par an, il est classé aux Monuments Historiques depuis 1840. Le Mont Sainte-Odile accueille visiteurs et pèlerins dans un merveilleux cadre monastique, offrant sur ses terrasses un panorama extraordinaire sur la plaine d'Alsace et les Vosges. L'entrée se fait par le double parking qui donne accès au kiosque et au sentier qui descend à la source miraculeuse à l'Est ou au bâtiment Saint-Léon des XVIIIe et XIXe siècles. C'est de ce dernier que l'on franchi le passage voûté pour accéder dans la grande cour. À noter au-dessus du portail la statue de Sainte Odile avec le bandeau sculpté de la phrase en latin ''Hic Sta Floruit Odilia praesul et semper regnat alsatia mater'' qui pourrait se traduire par "ici fleurit jadis la sainte Abbesse Odile Sainte Odile, elle règne en mère de l'Alsace". Une fois passé ce portail le visiteur est accueilli par la stèle qui rend hommage à la venue du Pape Jean-Paul II le 11 octobre 1988. Sur la gauche s'étend le grand bâtiment de l'hôtellerie. Le visiteur fait face à un autre bâtiment qui renferme la salle du restaurant des visiteurs et du restaurant Saint-Léon IX. L'ensemble de la cour est dominée par la chapelle Notre-Dame de l'Assomption. Un portail en arc plein cintre donne accès à la cour Sainte-Odile, de là, le visiteur pénètre dans le couloir du cloître qui mène à la chapelle de la Croix et à la chapelle qui renferme le tombeau de Sainte Odile. Le belvédère arboré de la grande cour offre un merveilleux panorama sur la basilique et la statue de Sainte Odile qui surplombe le massif des Vosges et la plaine d'Alsace. De là, un passage longe le mur Est pour rejoindre la grande terrasse. Ce vaste plateau pavé offre aussi un beau panorama sur la plaine d'Alsace, le massif de la Bloss et la Route des Vins d'Alsace, il accueille un beau cadran solaire du XVIIIe siècle ainsi que les chapelles des Larmes et des Anges. De plus, de nombreux chemins balisés au départ du monastère permettent également de découvrir un environnement naturel et archéologique exceptionnel. Le Mont Sainte-Odile c'est avant tout un lieu de prière, de méditation, de rencontre, de partage où on peut séjourner seul ou en groupe, le monastère est doté de chambres, d'un restaurant et de salles de séminaires.


Photo du couloir de la porte Koeberlé, dans le circuit Nord du Mur Païen, au Mont Sainte-Odile; découverte en 1877 par le docteur Koeberlé à 620m d'altitude, elle est la seule ouverture primitive d'origine Celte. Histoire et description du Mur Païen.


C'est le pape alsacien Léon IX qui a donné le nom de Mur Païen à cette enceinte mégalithique construite probablement à l'âge de la Tène, entre le VIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ. Le Mur Païen se compose d'environ 300 000 blocs cyclopéens qui contourne sur plus de dix kilomètres le Mont Sainte-Odile. Le Mur Païen peut mesurer jusqu'à 3m de haut pour atteindre 2m de large, il se compose de blocs de pierres assemblés avec des tenons en bois qui se terminent en queue d'aronde. Le Mur Païen au Mont Sainte-Odile (Altitona) a été occupé par les romains de 58 ans avant Jésus-Christ à 451 après Jésus-Christ où il a subi de fort aménagement aux IIIe et IVe siècles. Le Mur Païen est classé aux Monuments Historiques depuis 1840 et déclaré site archéologique d'intérêt national en 1987. Il est l'un des plus grands monuments mégalithiques d'Europe. Le Mur Païen du Mont Sainte-Odile se divise en deux sentiers, un côté Nord et l'autre au Sud. Le sentier Nord se divise en trois parties: le camp Sud, le camp central et le camp Nord, ils permettent de découvrir la partie la mieux préservée du mur, avec entre autres des tombes mérovingiennes, la porte Zumstein, la Porte des Rochers, la porte Koberle, des cupules, la carrière Saint-Nicolas et les vestiges des châteaux du Hagelschloss et de Dreistein. Le sentier Sud offre également de beaux restes du mur, il ceinture le plateau de la Bloss qui accueille la Grotte des Druides, le rocher du Wachstein à 760m d'altitude, le rocher du Schafstein à 800m d'altitude ou encore le rocher du Maennelstein à 817m d'altitude qui offre un magnifique panorama sur la plaine d'Alsace et sur la Forêt Noir en Allemagne.


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