Photos du Musée des techniques faïencières de Sarreguemines




Photo de la rivière de la Blies au coeur de l'été, au pied du musée des techniques faïencières installé dans l'ancien moulin, un site qui regroupe également le jardin des faïenciers, et un salon de thé. Yves Noto Campanella photographe.


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Photo du moulin de la Blies de Sarreguemines en pleine saison estivale; construit en 1841, sur la rive gauche, il accueille le musée des techniques faïencières fondé en 1998. Histoire et description de la ville de Sarreguemines.


Sarreguemines est une belle petite ville qui fait la frontière avec l'Allemagne, elle est située en Lorraine, dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Traversée par la Sarre et la Blies, elle fait partie de la communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences. C'est autour d'une ferme au confluent de la Sarre et de la Blies que c'est progressivement formée, à partir du VIIIe siècle, une cité fortifiée du nom de Gaimundia. Ancienne possession des Deux-Ponts, la ville passe au duché de Lorraine en 1297, elle va le rester durant 5 siècles. C'est le duc de Lorraine, Thiébault 1er, qui fit construire sur les hauteurs de la ville, un château fort au XIIIe siècle. Fortement remanié au XVIe siècle, il sera démantelé sur ordre de Richelieu avec les fortifications de la ville en 1634. En 1698, Sarreguemines devient chef-lieu du bailliage d'Allemagne. À la mort du dernier duc de Lorraine Stanislas Leszczynski, en 1766, la ville intègre le royaume de France. C'est en 1790, que les Strasbourgeois Joseph Fabry et les frères Nicolas et Augustin Jacoby, vont installer la première manufacture de faïence, dans un moulin à huile de Sarreguemines. Très vite l'industrie faïencière va se développer avec Paul Utzschneider, puis Paul Geiger, qui feront de Sarreguemines la capitale de la faïence, avec la création de vases, de services de table, carrelages, cheminées, statues... La commune a été annexée comme l'Alsace et le reste de la Moselle à l'Empire allemand de 1871 jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, où ces régions redeviennent françaises. La Seconde Guerre mondiale sera une période noire pour la ville, avec une nouvelle annexion dans le Troisième Reich, suivie en 1942 de l'incorporation de force des jeunes conscrits dans les armées allemandes, les " Malgré-Nous ". La ville subira également les violents bombardements américains pour sa libération, lors des combats de 1944. En 1979, la manufacture de faïence est rachetée par le groupe Lunéville-Badonviller-St-Clément. Ce dernier délocalisa une partie de la production, ceux qui aura pour effet, la mort progressive de la société, et c'est le 1er février 2007, que le tribunal ordonna sa liquidation judiciaire et la cession d'activité. Depuis 2003, le port de plaisance de Sarguemines est labellisé " Pavillon bleu d'Europe ". Aujourd'hui, la ville retrace son histoire avec 2 circuits touristiques: le circuit historique qui fait découvrir Sarreguemines du Moyen Âge jusqu'en 1950, et le circuit des fleurs qui permet de découvrir les plus beaux parcs et jardins de la ville, qui est, depuis 2009, labellisé 4 fleurs au concours national des villes et villages Fleuris. Traversée par la Sarre et la Blies, la cité de la faïence de Sarreguemines possède de nombreux monuments et sites d'exceptions. D'abord sur les hauteurs de la ville, il y a les vestiges de son vieux château médiéval, avec ses remparts et son portail en plein cintre protégé par une grosse tour circulaire; élevé au XIIIe siècle par le duc de Lorraine, Thiébault 1er, le château a été démantelé sur ordre de Richelieu en 1634. Capitale de la faïence, Sarreguemines met en valeur ce patrimoine industriel, le plus prestigieux est incontestablement le Casino des Faïenceries qui borde la Sarre, un bâtiment élevé en 1878 par Paul de Geiger. En 1880, est construit à ses côtés, le pavillon Geiger dans un style éclectique. En 1890, le casino est agrandi. De très belles fresques en faïence ornent la façade et l'intérieur du bâtiment qui est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1998. Il accueille aujourd'hui un restaurant très apprécié qui comprend également une salle de banquet, la Brasserie du Casino. Autre vestige de cette période, l'ancien four à faïence qui s'élève à l'arrière de la mairie; construit en brique entre 1860 et 1862, l'édifice de forme conique, de plan circulaire, mesure 9 mètres de diamètre pour une hauteur de 11 mètres. C'est entre 1869 et 1927, que furent construites les cités ouvrières de Sarreguemines, toujours existantes, elles ont été bâties sur un plan géométrique parallèle, les avenues sont bordées de maisons identiques à 4 appartements, avec un petit jardin. Deux musées retracent l'histoire de la faïence de Sarreguemines, le premier est installé dans les anciens appartements de Paul de Geiger, il présente une grande collection de faïence et de porcelaine, son jardin d'hiver est classé aux Monuments Historiques depuis 1979. Quant au musée des techniques faïencières fondé en 1998, il est situé dans le moulin de la Blies construit en 1841, il servait à la préparation des pâtes utilisées dans la fabrication des faïences de Sarreguemines. Ce musée présente une collection de machines et d'outils destinés à la fabrication de la céramique. Quant au jardin des Faïenciers de Sarreguemines, il a été créé en 2009 sur le site d'une ancienne faïencerie; un jardin paysager dessiné par l'architecte Philippe Niez. La visite de la ville ne s'arrête pas là, car Sarreguemines possède également de beaux bâtiments et édifices prestigieux, comme le palais de justice élevé en 1913 sur des plans de l'architecte et urbaniste allemand Josef Stübben. Il fait face, sur la place Général Sibille, au monument aux morts de 14-18 et de 39-45. Autre bâtiment d'exception, le château Utzschneider construit pour la veuve de l'industrielle au début du XXe siècle, sur des plans des architectes strasbourgeois Geoffroy Jules Berninger et Henri Gustave Krafft. Il fut occupé lors de la Seconde Guerre mondiale par les nazis de 1940 et 1944, puis par les américains en 1944 et 1945. Victime d'un incendie, le 10 mai 1945, il est sauvé dans les années 1950 par Marcel Pierron, qui le rachète et le restaure. Ce n'est quand 1992 que le château a été revendu au district, il abrite aujourd'hui la communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences. L'église Saint-Nicolas sur la rive gauche de la Sarre domine le centre-ville, elle a été élevée dans un style classique en 1765 grâce au fond du duc de Lorraine Stanislas Leszczynski. L'intérieur, de style baroque abrite un orgue de tribune provenant des jésuites de Pont-à-Mousson. Construit entre 1710 et 1720, par le facteur d'orgues Picard, il fut maintes fois restauré aux XIXe et XXe siècles, la partie instrumentale, remaniée en 1992 par le facteur alsacien Yves Koenig, est insérée dans un meuble surmonté d'anges musiciens. L'église luthérienne, sur la rive droite de la Sarre, a été construite en grès des Vosges en 1898 par l'industrielle Alexandre de Geiger, elle renferme une Bible monumentale imprimée en 1729 chez Cotta à Tübingen, en Allemagne. Sur les hauteurs de Sarreguemines, dans le quartier du Blauberg, se trouve également l'église Notre-Dame du Perpétuel-Secours, où des pèlerinages y sont organisés tout au long de l'année. Plus au Nord, dans le quartier Welferding qui borde la Sarre, se trouve également une belle église dédiée à Saint Walfried, un édifice du XVIIIe siècle surmonté d'un clocher roman carré. La création d'un port de plaisance sur la Sarre, labellisé en 2003 " Pavillon Bleu d'Europe ", offre aux plaisanciers une halte au pied du prestigieux Casino des Faïenceries.


Photo d'un vieux pressoir exposé dans le musée des techniques faïencières installé dans l'ancien moulin de la Blies à Sarreguemines, il présente une collection de machines et d'outils destinés à la fabrication de la céramique.



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