Euphorbe petit cyprès, Euphorbia cyparissias




Photo en contre-plongée, des Euphorbes petit-cyprès, Euphorbia cyparissias, sous un beau ciel bleu, sur une prairie du Ried, dans la forêt du Rhin de la Wantzenau, en Alsace. Description de la forêt du Rhin.


Le Rhin, "Royal comme le Danube, mystérieux comme le Nil, pailleté d'or comme un fleuve d'Amérique" disait Victor Hugo, ce fleuve majestueux et légendaire, avec ses 1320km de long, est l'un des plus grands d'Europe, il a formé durant des millénaires une plaine alluviale de 300 km de long, le Rhin supérieur. De Bâle à Lauterbourg, les 7000 ha de la forêt alluviale rhénane alsacienne abritent une flore et une faune absolument exceptionnelles. Forêts primaires, cette jungle subtropicale rhénane comprend trois zones principales: la partie basse "Gründe" le long des méandres du Rhin, les "Brunnenwasser" et les "Giessen" qui se composent d'espèces d'arbres à bois tendre, "Le Ried blond" prairies alluviales bordées de saules et de roseaux et la partie haute "Köpfe" où se développe la jungle rhénane avec sa cinquantaine d'espèces d'arbres, arbustes et lianes arborescentes. La Forêt du Rhin comprend les milieux naturels les plus riches d'Europe avec la Forêt du Danube.


Photo d'une Euphorbe petit-cyprès, Euphorbia cyparissias, dans une prairie du Ried blond qui borde le Rhin, à la Wantzenau, en Alsace. Description du Ried blond.


Le Ried blond s'est développé au rythme du Rhin sur les emplacements où le fleuve, lors des fortes crues annuelles, a décapé les forêts bordant les méandres. Progressivement les prairies alluviales se sont formées sur les alluvions légers et calcaires déposés par le Rhin. Si un bon nombre de ces prairies ont disparu suite aux divers travaux de domestication du fleuve, une grande partie est encore magnifiquement préservée. Je citerai la réserve naturelle transfrontalière du Taubergiessen à Rhinau-Kappel, le Kühkopf en Allemagne, ou, à plus petite échelle, le sud-est de la forêt de la Wantzenau et le Rohrschollen. Les prairies alluviales du Ried blond sont d'une grande richesse floristique et faunistique. Dès le début du printemps elles se couvrent de tapis de Cardamines des prés, de Marguerites, de Carottes sauvages ou encore de Vergerettes annuelles, sans oublier les nombreuses espèces d'orchidées. Ceinturées de roselières et de haies comme les Viornes obiers et lantanes, les Cornouillers mâles et sanguins, le Troène vulgaire ou l'Épine noire et l'Aubépine des arbustes typiques du paysage riedien du Rhin. Le Ried blond est bordé de dépressions, les "Gründe" où serpentent les bras du Rhin ceinturés par des saules, des aulnes ou des Peupliers noirs. Cet ensemble est dominé par une profonde jungle rhénane qui s'est développée sur les levées "Köpfe". C'est cet ensemble naturel qui fait de la forêt du Rhin, le milieu le plus riche d'Europe avec la forêt du Danube.


Photo au-dessus d'une Euphorbe petit-cyprès, Euphorbia cyparissias, dans une prairie qui borde le Rhin, à la Robertsau, au mois d'avril. Description de l'Euphorbe petit cyprès.


L'Euphorbe petit-cyprès "Euphorbia cyparissias", est une plante herbacée vivace de la famille des Euphorbiacées, Euphorbiaceae. Les fleurs sont formées de glandes jaunes en forme de croissant, surmontées de deux courtes cornes, elles sont disposées en fausse ombelle de 6 à 20 rayons et sont entourées de bractées jaune-vert, rougissante vers l'été. Le fruit est une capsule de 3-4 mm. Les feuilles tout au long de la tige sont comme des aiguilles, étroites et linéaires, de couleur vert bleuté à jaunâtre. Les tiges vertes à jaunâtres sont élancées, elles contiennent un latex rempli de substances toxiques. Sa taille varie de 20 à 50 cm. L'Euphorbe petit-cyprès fleurit d'avril à juillet dans les garrigues, les prairies et les champs.


Photo au mois de juillet, de 2 Euphorbes petit-cyprès, Euphorbia cyparissias, avec leurs feuilles étroites et linéaires, le long des tiges vertes jaunâtres surmontées des fleures disposées en fausse ombelle.



Photo au mois de juillet, des fleurs en fausse ombelle de 2 Euphorbes petit-cyprès, Euphorbia cyparissias, dans la garrigue, à Gréoux-les-Bains. Description de la garrigue.


La garrigue, mot d'origine provençale désignant un terrain pierreux et aride constitué d'une formation végétale basse. Caractéristique des régions méditerranéennes, la garrigue se développe sur un sol calcaire, sec et filtrant, elle se compose essentiellement d'arbrisseaux résistant à la sécheresse, comme les genévriers, le chêne kermès et des ligneux de petite taille comme le ciste, la lavande, le thym, le romarin, la bruyère... La flore diversifiée constitue une des richesses de la garrigue, elle abrite également une grande variété de mammifères, d'oiseaux, de reptiles et d'insectes. La garrigue occupe une surface de 400 000 ha en Provence et Languedoc, elle est la résultante de la dégradation de la forêt méditerranéenne composée à l'origine de chênes verts et de chênes-lièges, cette forêt primaire a été plus ou moins fortement détruite par les défrichements excessifs, les pâturages intensifs ou les incendies successifs.


Photo à la fin du mois de juin, des Euphorbes petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'' qui tapissent une prairie qui borde le Rhin, à la Wantzenau, en Alsace.



Photo d'un Lepture à suture noir ''Leptura melanura'', sur une Euphorbe petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'', dans une prairie humide du Ried Blond, à la Wantzenau à la fin du mois de mai. Description du Lepture à suture noir.


Le Lepture à suture noir "Leptura melanura" est un coléoptère de la famille des longicornes ou capricornes, Cérambycidés, Cerambycidae. Les élytres brillantes sont de couleur brunâtre à rouge-orangé avec la suture noire, plus large chez la femelle qui à également l'extrémité noire. Le pronotum, la tête, les antennes et les pattes sont noirs. Il mesure de 7 à 12 mm. Le Lepture à suture noir se rencontre au printemps et en été sur les fleurs, dans les prairies, les clairières ou en lisières de bois. Les larves se développement 2 ans dans le bois mort.


Photo d'un Chlorophore à trois bandes ''Chlorophorus trifasciatus'', sur les fleurs d'une Euphorbe petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'', dans la garrigue qui borde le lac de Sainte Croix. Description du Chlorophore à trois bandes.


Le Chlorophore à trois bandes "Chlorophorus trifasciatus" est un coléoptère de la famille des Cerambycidés, Cerambycidae. Ce longicorne a les élytres de couleur noir avec 3 bandes de duvet gris ou beige à rosâtre. Le thorax est brun-roux et la tête noire. Les pattes comme les antennes sont brunes. Sa taille peut variée de 8 à 10 mm. Les larves se développent dans les racines de plantes herbacées, notamment de l'Ononis jaune. Le Chlorophore à trois bandes se rencontre du printemps à la fin de l'été sur les fleurs des garrigues, des prairies, des friches, des clairières ou au bord des chemins, notamment des ombellifères, des chardons, du Panicaut champêtre ou de l'Orpin de Nice.


Photo d'un mâle de Pisaure admirable ''Pisaura mirabilis'', sur les fleurs d'Euphorbe petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'', dans une prairie elle-rhénane, à la Wantzenau. Description de la Pisaure admirable.


La Pisaure admirable "Dolomedes fimbriatus" est une espèce d'araignée de la famille des Pisauridés, Pisauridae. Cette araignée a l'abdomen allongé gris claire, beige ou brun, est orné de chevrons qui rétrécisses à l'arrière, avec une ligne sinueuse de part et d'autre. Le céphalothorax est barré d'une large bande longitudinale brune, avec au centre, une fine ligne blanche dépassant à l'avant, autre caractéristique, les joues, elles sont tombantes. Les longues pattes sont brunâtres. Le mâle est plus sombre et plus contrasté. La femelle mesure de 10 à 15 mm et le mâle de 10 à 12 mm. La soie lui sert à fabriquer dans les hautes herbes, la loge et la pouponnière en forme de dôme ou elle y dépose son cocon qu'elle a préalablement portée. La Pisaure admirable se rencontre au printemps ou au début de l'été, dans les roselières, aux bords des étangs et des marécages ou dans les prairies, les garrigues et au bord des chemins.


Photo au mois de mai, d'une Mélitée orangée mâle, Melitaea didyma, sur les fleurs d'une Euphorbe petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'', dans la garrigue, à Esparron-de-Verdon. Description de la Mélitée orangée.


La Mélitée orangée ou Damier orangé "Melitaea didyma" est un papillon diurne de la famille des Nymphalidés, Nymphalidae. Le dessus des ailes du mâle est orange vif orné de taches et de points noirs, le dessous des ailes antérieures est de couleur orange chamoisé à bordure blanchâtre ponctué de noir, les postérieures sont blanches à jaunâtre avec des bandes oranges et des points noirs. La femelle à le dessus des ailes antérieures grisâtres ornées de lignes noires, et les postérieures oranges avec des dessins noirs. Le thorax et l'abdomen sont velus et bruns, avec des cercles blancs qui marques les segments ponctués d'oranges, le dernier étant entièrement orangé. Son envergure et de 40 à 50 mm. La chenille mesure environ 25 mm, sont corps est blanchâtre avec des rayures noires et des rangées de taches oranges épineuses. La Mélitée orangée se rencontre de mai à aout en plusieurs générations, dans les prairies, les garrigues, les friches ou les clairières.


Photo au mois de juillet, des Euphorbes petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'', avec leurs bractées rougissantes, dans une prairie du Ried blond rhénan, à la Wantzenau, en Alsace.



Photo en été d'une Euphorbe petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias'', avec ses bractées rougissantes, dans le Ried blond rhénan, à la Wantzenau.



Photo au début de l'été des feuilles vertes, linéaires et étroites des Euphorbes petit-cyprès ''Euphorbia cyparissias''.



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