Photos de l'église Saint-Léger de Munster




Photo du marché de Noël de Munster qui ceinture la Fontaine du Lion au crépuscule, sur la place du Marché dominée par l'église Saint-Léger au mois de décembre. Histoire et description de Noël en Alsace.


C'est à partir de la fin du mois de novembre que toute l'Alsace se prépare pour les fééries de Noël. Les villes et villages d'Alsace se parent alors de lumières et de décorations, les marchés de Noël commencent à voir le jour. L'esprit de Noël commence à naître, l'Alsace s'illumine du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, les sapins de Noël et les illuminations habillent la région tout entière... que la fête commence. Cette ferveur pour la fête de Noël en Alsace ne date pas de ce siècle, mais il faut remonter au XIVe siècle, où à Strasbourg le premier marché de Noël au Monde voit le Jour. Ce marché de Noël au Moyen Âge est appelé marché Saint-Nicolas ou "Klausenmärik", il se trouve alors à l'emplacement de l'actuel Palais Rohan, sur le bord de l'Ill, en 1570 il prendra le nom de l'Enfant Jésus, "Christkindel". Au XIXe siècle il est déplacé à la place Kléber, puis en 1871 il est à nouveau transféré, cette fois à la place Broglie où il va y rester sous le nom définitif de marché de l'Enfant Jésus ou "Christkindelsmärik". L'origine du sapin de Noël "Weihnachtsbäume" date de 1521, il voit le jour dans la ville bas-rhinoise de Sélestat qui possède à la Bibliothèque Humaniste, les premiers écrits. Noël a toujours été une grande fête en Alsace et durant les siècles elle a perduré, aujourd'hui la magie de Noël en Alsace est reconnue dans le Monde entier, l'Alsace entière perpétue les traditions de cet évènement qui commémore la venue de l'Enfant Jésus. Les marchés de Noël en Alsace font partie des traditions et apparaissent en même temps que le début de l'avent avec sa légendaire couronne. À l'origine, les marchés de Noël ne se faisaient que dans les grandes villes, actuellement ils s'étendent jusque dans nos campagnes afin d'y apporter la magie de Noël, avec ses illuminations, lucioles, décorations... souvent animés par des crèches vivantes et les légendes de Noël.


Photo de la nef plafonnée à 3 travées séparée des bas-côtés par des arcades en plein cintre qui reposent sur de puissants piliers en grès, face au choeur de l'église Saint-Léger de Munster. Histoire de l'église Saint-Léger de Munster.


L'église catholique Saint-Léger de Munster a été construite à l'emplacement d'une chapelle du XIIe siècle. En 1287, elle se trouve à l'extérieur des remparts de la ville nouvellement fortifiée. Elle subit un violent incendie en 1354. En 1553, la messe catholique est remplacée par le culte protestant. De 1569 à 1574, l'édifice est au centre d'affrontements entre les munstériens luthériens et l'abbé Henri de Jestetten qui dirige l'abbaye bénédictine. À partir de 1575, l'église est entièrement consacrée au culte protestant, les catholiques se rendant à l'église abbatiale. L'église Saint-Léger devient simultanée en 1686, son choeur revenant au culte catholique et la nef au culte luthérien jusqu'à l'inauguration du temple protestant en janvier 1874. L'église est agrandie et rénovée au XIX siècle et le clocher datant de 1590 est rehaussé d'un étage. L'intérieur de l'église catholique Saint-Léger, comprend une vaste nef à 3 travées. Elle est séparée des bas-cotés par des arcades en plein cintre reposant sur des piliers en grès des Vosges. Sur la tribune de la nef se trouve depuis septembre 2008 une horloge astronomique, le mécanisme a été conçu par les établissements Ungerer. Le transept Nord est muni d'un orgue daté de 1986, il provient de la manufacture Guerrier de Willer. Le choeur de l'édifice est éclairé par 3 grandes verrières illustrant des saints importants pour les alsaciens ainsi que le Paradis Céleste au centre. Les vitraux de l'église Saint-Léger ont été réalisés par les peintres-verriers strasbourgeois Ott frères en 1874. À noter les magnifiques plafonds en bois qui recouvrent l'ensemble de l'édifice.


Photo de l'horloge astronomique réalisée par les établissements Ungerer, sur la tribune de la nef de l'église Saint-Léger à Munster, avec ses quatre cadrans réalisés par l'artiste Didier Chanut qui sont coiffés d'un coq.



Photo d'une des verrières à deux lancettes en arc brisé, dans le bas-côté Sud de l'église Saint-Léger de Munster, des vitraux réalisés en 1874 par la maison Ott frères illustrant la vie de Jésus.



Photo en gros plan du vitrail illustrant la crucifixion de Jésus sur la croix, avec la Sainte Vierge Marie et Saint Jean l'Évangéliste à ses côtés, dans le bas-coté Sud de l'église Saint-Léger de Munster.



Photo en gros plan du vitrail illustrant Jésus qui porte la croix, un des passages de la Passion du Christ, dans le bas-côté Sud de l'église Saint-Léger de Munster.



Photo en gros plan de Saint Arbogast en évêque, sur le vitrail du bas-côté Sud de l'église Saint-Léger de Munster, avec sa mitre symbolisant la dignité épiscopale et la crosse, symbole de la houlette du pasteur qui veille son troupeau.


Saint Arbogast est né au VIe siècle, selon les uns en Écosse et selon les autres en Aquitaine, il avait décidé de quitter le monde pour rechercher la paix intérieure, pour ce faire, il gagna l'Alsace où il se retira en ermite dans la forêt sainte de Haguenau. Arbogast s'installa à l'ombre d'un gros chêne et se consacra à la prière et à la méditation. La réputation de grande sainteté de l'ermite Arbogast est parvenue très vite aux oreilles du roi qui l'aurait alors appelé à l'épiscopat de Strasbourg. Saint Arbogast fut évêque de Strasbourg en 550, il a fondé le premier monastère en Alsace, à Surbourg, ainsi que la première cathédrale de Strasbourg, qu'il consacra à Notre-Dame. Saint Arbogast a été enterré sur la colline Saint-Michel, (aujourd'hui chapelle de la clinique Sainte-Barbe), ses reliques ont été partagées entre le couvent Saint Arbogast de Strasbourg et celui de Surbourg (devenu l'abbatiale Saint Arbogast), des pèlerinages pour célébrer son ermitage ont également lieu à la chapelle érigée au vieux chêne, dans la forêt sainte "Silva sancta" de Haguenau. Saint Arbogast est le plus souvent représenté en évêque, avec sa mitre symbolisant la dignité épiscopale et la crosse, symbole de la houlette du pasteur qui veille son troupeau.


Photo en gros plan du moine clunisien Saint Morand sur le vitrail du bas-côté Sud de l'église Saint-Léger de Munster, avec son bourdon de pèlerin, une grappe de raisin et la Bible dans les mains. Histoire de Saint Morand.


Saint Morand, du latin Morandus ou Moderamnus est né entre 1050 et 1075; originaire de Rhénanie, il fut un moine clunisien suite à un pèlerinage à Compostelle. Il est surnommé "l'apôtre du Sundgau" ou Morand de Cluny. Saint Morand joua un rôle important, au cours du Moyen Âge, on lui attribue l'introduction de la vigne en Alsace et il est vénéré comme saint protecteur de la vigne et du vin, il est également invoqué contre de nombreuses maladies. Saint Morand est mort par épuisement le 3 juin 1115 et il a été canonisé en 1181 à la demande de l'évêque de Bâle, il reçut le nom "d'apôtre du Sundgau". Son tombeau à Altkirch est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté, Saint Morand étant invoqué contre les maux de tête, la protection du bétail et de la vigne. Il est le plus souvent représenté en moine clunisien avec le bourdon de pèlerin, une grappe de raisin et la Bible dans les mains.


Photo en contre-plongée du bas-côté Nord plafonné de l'église Saint-Léger de Munster, avec ses vastes arcades en plein-cintre et grès des Vosges qui les séparent de la nef.



Photo de la très belle crèche de Noël Cantique de Zacharie réalisé en 2014 par Alphonse Basso, avec en fond, la grande verrière à deux lancettes, dans le transept Sud de l'église Saint-Léger de Munster au mois de décembre.



Photo dans la croisée du transept face à l'arc triomphal du choeur de l'église Saint-Léger de Munster au mois de décembre, avec ses sapins de Noël, son beau décor et les crèches de Noël dans le transept. Histoire de Noël à Munster.


Munster est une des destinations incontournables durant la longue période de Noël, du dernier week-end de novembre jusqu'à l'Épiphanie, la ville brille de mille feux. Située aux pieds des Hautes Vosges, dans le Parc naturelle régional des Ballons des Vosges, cette cité haut-rhinoise offre de merveilleux spectacles de Noël. D'abord son célèbre marché de Noël, le "Bredlamarik" ou "marché des Bredlas" les petits gâteaux alsaciens de Noël est très bien placé, il s'étend sur la place du Marché, au pied du palais abbatial, entre l'église Saint-Léger et l'église protestante, dans le coeur historique de Munster. Les petits chalets de bois accueillent de nombreux commerçants et artisans locaux qui proposent le traditionnel vin chaud, mais également l'incontournable fromage de Munster, des confitures, des bredlas, mais également des bijoux, des vêtements, des sacs, des décors pour la maison ou pour l'arbre de Noël ainsi que de nombreux produits du terroir. Des mets et produits qui raviront les yeux des curieux autant que les papilles des gourmands. L'église Saint-Léger accueille une très belle exposition de crèches de Noël dans le transept Sud. À la tombée de la nuit, la ville s'illumine et offre un spectacle tout en lumière où l'église protestante de style néo-romano-gothique se couvre d'étoiles. Quant au palais abbatial du XVIIIe siècle, il est décoré du calendrier géant de l'Avent.


Photo de la verrière centrale à deux lancettes du choeur de l'église Saint-Léger de Munster, elle illustre le paradis Céleste avec Dieu le Père, Jésus le Fils surmontés par la colombe du Saint Esprit.



Photo en gros plan de Dagobert en roi des Francs, sur le vitrail du choeur de l'église Saint-Léger de Munster, il est représenté coiffé de sa couronne, avec son sceptre dans la main et son épée à la ceinture. Histoire de Dagobert 1er.


Dagobert Ier est né vers 603, il appartient à la dynastie mérovingienne. Fils de Clotaire II et de Bertrade, arrière-petit-fils de Clovis, Dagobert Ier règne sur l'Austrasie de 622 à 632. Dagobert Ier est secondé par le trésorier du royaume, Saint Eloi et il est conseillé par Saint Ouen ou Arnoul de Metz, ensemble ils vont réorganiser et réunifier le royaume. Dagobert Ier est roi des Francs de 629 à 639, durant cette période, il a sa résidence le plus souvent autour de Paris. Dagobert Ier multiplia les fondations religieuses et charitables et fonda l'abbaye de Saint-Denis à laquelle il accorda de nombreux privilèges et de dons. Dagobert Ier meurt d'une maladie à l'âge de 36 ans le 19 janvier 639, il repose dans la basilique Saint-Denis à Paris. La célèbre chanson concernant le "bon roi Dagobert" date de la Révolution Française, elle était destinée à tourner la royauté en ridicule, les révolutionnaires s'inspirant de la vie mouvementée et débauchée de Dagobert qui se serait rendu à un conseil avec son pantalon mal ajusté.


Photo en gros plan du pape Léon IX sur le vitrail du choeur de l'église Saint-Léger de Munster. Histoire de Saint Léon IX.


Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg est né le 21 juin 1002 à Eguisheim, son père, Hugues IV est seigneur d'Eguisheim et sa mère est la fille du comte de Dabo. Après avoir suivi dès l'âge de 5 ans ses études à Toul, il devient chapelain de l'Empereur Conrad II, puis évêque de Toul en 1026. Il est couronné pape le 12 février 1049 sous le nom de Léon IX. Le pape Léon IX a lutté pour la paix en Europe où il voyagea beaucoup, son pontificat est marqué par le début de la réforme grégorienne et la lutte contre les hérésies. Le pape Léon IX est mort le 19 avril 1054 à Rome, il a été canonisé par le pape Victor III en 1087.


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