Photos de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr




Photo de l'église Saint-Martin construite au XVIe siècle sur la place de l'Abbé-Ignace-Simonis, dans le coeur du village médiéval et viticole d'Ammerschwihr, sur la Route des Vins d'Alsace. Histoire d'Ammerschwihr.


Occupé dès l'époque romaine, Ammerschwihr est cité en 869 sous le nom de village d'Amalrich "Amalrici Villare". Le village est levé au rang de ville en 1367 et renforce ses fortifications durant le XIVe siècle. La ville est alors administrée par 3 seigneuries: le Saint-Empire romain germanique, les Ribeaupierre et les Hohlandsberg. En 1431, le roi Sigismond accorde à Ammerschwihr les mêmes privilèges que les villes impériales d'Alsace (Décapole). En 1444 la ville va subir l'invasion des Armagnacs, puis en 1525 la guerre des Paysans. L'age d'or de la ville d'Ammerschwihr se situe au XVIe siècle et va s'étendre jusqu'à la Guerre de 30 ans où la cité se range sous l'égide du roi de France en 1634. Lors de la bataille d'Alsace de décembre 1944 et janvier 1945, la cité médiévale est en grande partie réduite en cendres, elle sera décorée, le 12 février 1949, de la croix de guerre 1939-1945. Ammerschwihr sera reconstruite autour des vestiges de l'église Saint-Martin toujours debout, comme les portes et une partie des remparts. Située au pied de la station climatique des Trois-Epis, Ammerschwihr est une cité viticole réputée pour sa gastronomie, ses grands vins et tout particulièrement pour son Kaefferkopf. Calme et fleurie, cette belle cité viticole a été plusieurs fois primée sur le plan national au concours des villes et des villages fleuris.


Photo du tympan en grès des Vosges de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr, il est sculpté d'une crucifixion de Jésus avec deux anges adorateurs et Dieu le Père qui tient la croix de son Fils.



Photo de la nef centrale de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr, avec sa chaire à prêcher néogothique, son Christ en Croix, et de part et d'autre les statues de Marie et Saint Jean l'Évangéliste. Histoire de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr.


L'église Saint-Martin d'Ammerschwihr a été construite en 1564. Elle possède une belle tour-clocher munie d'un portail surmonté d'un tympan sculpté du "Trône de Gloire" et de belles baies gothiques. L'intérieur de l'église Saint-Martin comprend une triple nef, avec dans le vaisseau central une très belle chaire à prêcher néogothique en grès des Vosges et un orgue Martin et Joseph Rinckenbach de 1912. La nef centrale est séparée des collatéraux par des arcades en plein-cintre qui reposent sur de puissantes colonnes circulaires en grès rose. La collatérale Sud abrite l'autel retable du Rosaire, avec les panneaux peints de Sainte Anne et de Saint Joseph, la niche centrale est ornée de la statue de la Vierge à l'Enfant qui donne le chapelet à Saint Dominique, avec Sainte Catherine de Sienne; un groupe sculpté inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques en 1982. La collatérale Nord est munie d'une belle voûte en étoile. Le vaisseau central et séparé du choeur par un grand Christ en Croix du XVe siècle suspendu à l'arc triomphal, avec de part et d'autre, les statues de la Vierge Marie et Saint Jean l'Évangéliste. Le choeur de l'église abrite un beau maître-autel retable surmonté d'une verrière à quatre lancettes. L'église Saint-Martin d'Ammerschwihr est classée aux Monuments Historiques depuis le 25 juin 1946, elle abrite une quarantaine d'objets inscrits ou classés.


Photo en gros plan d'un ange sculpté sur la chaire à prêcher néogothique en grès des Vosges, dans la nef centrale de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr.



Photo d'un banc baigné par les reflets multicolores du soleil qui passe à travers les vitraux de la collatérale Sud, dans la nef centrale de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr.



Photo de la nef collatérale Sud voutée sur croisée d'ogives, face à l'autel retable du Rosaire de style néogothique, dans l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr.



Photo de l'autel retable du Rosaire, dans la collatérale Sud de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr, avec le groupe sculpté monumental de Sainte Catherine de Sienne et de la Vierge à l'Enfant Jésus qui donne le chapelet à Saint Dominique.



Photo du Christ en Croix avec en fond une verrière à deux lancettes, dans la nef collatérale Sud de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr; un crucifix qui a été classé aux Monuments Historiques en 1974.



Photo du vitrail illustrant le baptême de Sainte Odile par Saint Erhard où après quoi elle retrouva la vue; dans la nef collatérale de l'église Saint-Martin d'Ammerschwihr. Histoire de Sainte Odile.


Odile est née vers 662 sur un site occupé dès l'époque celtique, l'Altitona (le Mont Sainte-Odile). Au VIIe siècle le duc mérovingien Etichon-Adalric règne sur l'Alsace, sa femme, Bereswinde lui donne un enfant premier-né, une fille aveugle, Odile. Rejetée par son père, la fillette est élevée dans le couvent de Palme, elle y reçoit le baptême par Saint Erhard évêque de Ratisbonne, au moment où l'huile sainte touche les yeux de l'enfant, celle-ci retrouve la vue. C'est à ce moment qu'elle reçoit le nom d'Odile, qui signifie « fille de la lumière ». Odile revient en Alsace, elle reçoit de son père le Hohenbourg et y érige un monastère vers 700. Ce monastère devient très vite florissant, alors Odile en fait construire un second appelé "Niedermünster" ce qui signifie << le monastère d'en bas >>. Environ 20 ans plus tard Odile meurt et un important pèlerinage se développe autour de son tombeau. Sainte Odile a été canonisée au XIe siècle par le pape alsacien Léon IX et déclarée Sainte Patronne de l'Alsace par le pape Pie XII en 1946. Lieu de pèlerinage accueillant près de 2 000 000 de visiteurs par an, le Mont Sainte-Odile domine la plaine d'Alsace et surplombe le Mur Païen. Sainte Odile est notamment sollicitée pour les maladies des yeux et pour la délivrance des âmes du Purgatoire. Elle est le plus souvent représentée en robe d'abbesse avec la crosse et le livre de la "Règle" des moines et des moniales sur lequel sont disposés deux yeux ouverts, symbole de la cécité dont elle a été guérie.


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