Photos de Landser




Photo de la place de la Paix au mois d'août, avec la fontaine monumentale du lion de 1661 ceinturée de belles maisons alsaciennes, dans le coeur du village sundgauvien de Landser. Histoire et description de Landser.


Landser est un village qui se situe dans le Sundgau, au Sud du département du Haut-Rhin en Région Alsace, il fait partie du canton et de Sierentz, dans l'arrondissement de Mulhouse. Le site fut probablement habité bien avant le début de notre ère comme en témoignage certaines trouvailles archéologiques, mais la première mention écrite de Landser date de 1246, elle fait mention du château de Landser sous le nom "castrum Landisera". Le château comme le fief est en possession des Butenheim qui vont le vendre en 1269 à l'évêque de Bâle. Le fief passe aux mains des Habsbourg en 1303, ils vont élever Landser en une ville importante ceinturée de remparts. Au XVe siècle, Landser perd son statut de ville, mais elle reste le chef-lieu de la seigneurie, l'une des plus puissantes de la Haute-Alsace. Lors de la guerre de Trente Ans Landser est occupé par les suédois jusqu'en 1635 où les troupes françaises de Rohan s'emparent du village et incendient le château qui ne sera jamais reconstruit. Suite aux traités de Westphalie qui met un terme à ce conflit, Landser rentre dans le royaume de France. En 1645 Louis XIV donne le fief de Landser aux frères Herwart qui vont le garder jusqu'à la révolution. La fin du XVIIe siècle et le XVIIIe siècle seront une période faste pour Landser qui se reconstruit. À partir de la Révolution, tout change, de nouveaux conflits entachent la commune, puis, écarté des voies de communication, le village décline avec la baisse des activités artisanale et commerciale. En 1948 Landser perd son statut de chef-lieu du canton, c'est Sierentz qui prendra la relève grâce aux axes de communication de la route et la voie ferrée de Mulhouse-Bâle qui passe par Habsheim et Sierentz. Aujourd'hui Landser est un charmant village rural sundgauvien qui doit la qualité de son patrimoine architectural à son riche passé. Si le château de Landser fut détruit au XVIIe siècle, le village a conservé sa belle église dédiée à l'Assomption; élevée au XVe siècle, elle a été remaniée au XVIIIe siècle. Le village comprend également de très belles fermes et maisons alsaciennes des XVIIe et XVIIIe siècles autour de la fontaine du lion de 1661 classée aux Monuments Historiques en 1984. Landser possède également un très beau musée paysan créé par Paul Erhart en 1991, situé dans sa propre maison, il renferme une multitude d'objets de la vie paysanne sundgauvienne mais également une collection de cartes postales anciennes, d'objets religieux... un univers à découvrir à Landser.


Photo de la mairie de Landser construite à la fin du XVIe siècle et remanié au XIXe siècle, elle est dominée par le clocher de l'église de l'Assomption des XVe et XVIIIe siècles. Histoire du Sundgau.


La région du Sundgau se situe à l'extrême Sud de l'Alsace, dans le département du Haut-Rhin, entre le territoire de Belfort à l'Ouest, la frontière Suisse au Sud, la vallée du Rhin à l'Est et les vallées de la Thur et de la Doller au Nord, elle englobe le Jura Alsacien. La capitale est la ville d'Altkich qui se trouve au coeur du Sundgau. Ce territoire alsacien est à l'écart des grands axes touristiques les plus convoités, il a su préserver son patrimoine traditionnel, culturel et architectural bien spécifique. Traversée par les rivières de l'Ill et de Largue, cette région essentiellement rurale est riche d'une myriade d'étangs artificiels peuplés de carpes (frite elle est une spécialité sundgauvienne). Le Sundgau comprend des villages remarquables aux maisons alsaciennes traditionnelles à colombages, des villages munis d'édifices romans, gothiques ou de la Renaissance... une région d'Alsace qui a su garder toute son authenticité.


Photo du tableau réalisé par Mathias Jehl au XVIIIe siècle illustrant l'éducation de la Vierge Marie par Sainte Anne, dans l'église de l'Assomption de Landser. Histoire de l'église de l'Assomption de Landser.


L'église de l'Assomption de Landser a été construite primitivement au XIIIe siècle, reconstruite au XVe siècle elle fut à nouveau détruite. L'édifice actuel a été élevé de 1773 à 1777 sur les bases de l'église précédente, elle a conservé une partie de la tour-clocher. L'intérieur de l'église épouse un style néoclassique, la nef est munie de deux autels-retable du XVIIIe siècle: côté Nord il est orné d'une peinture illustrant l'éducation de la Vierge Marie par Sainte Anne, et côté Sud, par Saint Dominique recevant des mains de Marie un chapelet en présence de Sainte Catherine de Sienne. La nef accueille un orgue de tribune réalisé en 1789 par le facteur Martin Bergäntzel d'Ammerschwihr, il est classé aux Monuments Historiques depuis 1992. Le plafond est décoré d'une peinture réalisée en 1892 par Ebel, elle représente la Transfiguration. L'édifice est muni de deux chapelles latérales: l'une côté Sud est dédiée à Sainte Catherine, elle accueille la châsse reliquaire de Saint Justin ramenée de Rome par Henri Wagner en 1825; l'autre côté Nord est dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs, l'autel comprend une Pietà de XVIIe siècle qui a fait l'objet d'un important pèlerinage dont témoignent encore les ex-voto qui ornent les murs. Le choeur de l'église est décoré de peintures également réalisées par Ebel, elles illustrent des prophètes, des saints et les quatre évangélistes surmontés de l'oeil de Dieu. Le maître-autel date du XVIIIe, il comprend une peinture du XIXe siècle illustrant l'Assomption, quant aux vitraux, ils datent de 1868 et représentent l'Annonciation, la Visitation et la Nativité.


Photo de l'ancienne auberge ''Au Boeuf Rouge'' sur la place de la Paix, à Landser; une belle maison alsacienne rouge à pans de bois et oriel construite au XVIIe siècle. Histoire des maisons alsaciennes.


La maison alsacienne à colombages ou en briques et pierres est indissociable de la culture régionale, sa construction diffère au fil des siècles et des régions d'Alsace en fonction des cultures de chaque secteur, des professions, du rang social, du courant artistique... Ainsi les maisons à pans de bois du Sundgau ne sont pas les mêmes que dans l'Outre-Forêt, comme une maison alsacienne de potier diffère d'une ferme du Kochersberg ou d'une maison de pêcheur le long de l'Ill. Il en va de même pour les maisons alsaciennes en briques et pierres, avec ou sans oriel, chaque propriétaire y met son rang social à travers des sculptures, des gravures, des dessins... Les maisons alsaciennes à colombages datent de la nuit des temps, les châteaux forts d'Alsace avaient largement recours aux colombages comme en témoigne la maison forte de l'écomusée d'Ungersheim. Mais les nombreuses guerres en ont détruit une grande partie. Les belles maisons alsaciennes restantes datent pour la plupart des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles voir XXe siècle. La maison alsacienne à colombages est construite avec une ossature en bois comblée de torchis ou de briques, de galets, de pierres... en fonction des matériaux disponibles sur place, les toitures sont recouvertes de tuiles et les façades peuvent être blanches ou colorées suivant la région.


© 2010