Pâques en Alsace




Photo du Christ en croix placé devant le choeur de l'église romane dédiée à Saint Ulrich, à Altenstadt le Vendredi Saint; un village situé en Outre-Forêt, dans le département du Bas-Rhin, au Nord de l'Alsace. Histoire et description de l'Alsace.


L'Alsace est la plus petite des régions de France, elle se divise en deux départements, le Haut-Rhin au Sud et le Bas-Rhin au Nord. L'Alsace se situe au coeur de l'Europe, en bordure des frontières de la Suisse et de l'Allemagne, elle est délimitée à l'Est par le Rhin et à l'Ouest par les Vosges. Au Nord, le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord est un espace naturel très diversifié qui s'étend sur 83 000 hectares, il renferme de nombreux trésors architecturaux dans les villes de Saverne Bouxwiller ou Wissembourg, de plus, la ligne Maginot témoigne de l'architecture militaire défensive de 39-40. Le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord comprend également de nombreux châteaux forts, des villages pittoresques ainsi que de très belles églises romanes et gothiques. Plus au Sud, le Kochersberg, pays du houblon, renferme de petits villages de charme et de beaux sites romans. Les Vosges sont un paradis pour les marcheurs, de la vallée de la Bruche au champ du Feu en passant par le Mont Sainte-Odile, le Val de Villé, le Val d'Argent jusqu'au château du Haut-Koenigsbourg, les découvertes de l'Histoire de l'Alsace s'enchaînent dans des paysages d'exceptions. En montant aux lacs blanc et noir, les Hautes Vosges offrent des panoramas de toutes beautés avec la route des crêtes et les nombreux sommets dont le plus haut est le Grand Ballon qui culmine à 1424m. En descendant par la vallée de Munster ou par la vallée de la Thur on débouche sur le département du Haut-Rhin, à l'extrême Sud se trouve l'Alsace méridionale du Sundgau et du Jura Alsacien, un pays vallonné où l'authenticité et les traditions ont gardé toutes leurs saveurs. En remontant vers le Nord, la ville de Mulhouse qui est la deuxième agglomération d'Alsace, dévoile son histoire et ses musées, son centre ville historique est de toute beauté avec son Hôtel de Ville de style Renaissance rhénane ou le Temple Saint-Etienne. Vient alors le coeur de la plaine d'Alsace, avec l'écomusée d'Ungersheim, l'un des plus importants d'Europe, une reconstitution d'un vieux village alsacien regroupant un patrimoine du XVe siècle au XXe siècle. Situé au coeur du vignoble, la ville de Colmar est le chef-lieu du département du Haut-Rhin, elle possède un patrimoine architectural extraordinaire, avec ses vieux quartiers et ses maisons alsaciennes colorées. La Route des Vins d'Alsace est prisée par des millions de touristes, elle s'étend depuis les villes de Thann et Guebwiller dans le Haut-Rhin jusqu'à Marlenheim dans le Bas-Rhin. Elle passe par Rouffach ou Eguisheim classé village préféré des Français le vendredi 7 juin 2013. Eguisheim est également classé dans les plus beaux villages de France comme Riquewihr, Hunawihr et Mittelbergheim. La Route des Vins d'Alsace s'étire aux pieds des Vosges où une grande quantité de châteaux médiévaux sont à visiter comme les châteaux d'Husseren, de Ribeauvillé la cité des ménétriers, de Kaysersberg l'impériale, ou d'Andlau qui possède également une magnifique abbaye. Sans oublier le mur païen au-dessus de la superbe ville d'Obernai, ou plus au Nord, la cité romane de Rosheim qui débouche sur Molsheim pour franchir une jolie vallée viticole qui va jusqu'à Marlenheim. Mais revenons du côté du Rhin, où la remarquable cité Vauban de Neuf Brisach avec ses fortifications de 1699 à 1709, nous fait arriver dans le grand Ried Centre Alsace, aux prairies magnifiquement fleuries sur les bords de l'Ill. La rivière de l'Ill nous porte à Sélestat, la ville humaniste où est né le sapin de Noël. Sélestat est la capitale du Ried Centre Alsace, Ried qui accueille une des plus belles églises baroque de France, la prestigieuse abbatiale d'Ebersmunster des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce voyage initiatique à travers l'Alsace nous amène à Strasbourg, capitale de l'Alsace et capitale de l'Europe, elle accueille les grandes institutions européennes, Conseil de l'Europe, Parlement européen, Observatoire Européen de l'Audiovisuel, Fonds Eurimages, Pharmacopée européenne, Cour européenne des Droits de l'Homme... et la chaîne franco-allemande ARTE. Outre la majestueuse Cathédrale Notre-Dame, la ville de Strasbourg possède de remarquables maisons alsaciennes, palais, fortifications... dans les différents secteurs de l'Ellipse Insulaire classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 1988. Strasbourg est la capitale mondiale de Noël, et possède un quartier allemand des plus remarquables, la "Neustadt" également inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 09 juillet 2017. En quittant cette ville majestueuse, vers le Nord s'ouvre la ville impériale de Haguenau avec ses impressionnants monuments classés et sa forêt indivise, ou forêt sainte, où de nombreux ermites y ont élu domicile comme le très célèbre Saint Arbogast qui fut évêque de Strasbourg VIIe siècle. Cette région du Nord de l'Alsace se nomme l'Outre-forêt, elle possède de magnifiques villages alsaciens typiques comme Seebach, Kuhlendorf ou Hunspach qui est classé dans les plus beaux villages de France. Mais cette région est également à découvrir pour ses deux villages de potiers traditionnels, Betschdorf et Soufflenheim qui accueillent chaque année de nombreux visiteurs dans leurs ateliers. Cette visite prend fin le long du Rhin avec le delta de la Sauer, un paradis de méandres des forêts rhénanes, qui, du Nord au Sud, représentent les milieux naturels les plus riches d'Europe. Cette découverte virtuelle et sommaire de l'Alsace vous a montré une partie des trésors que renferme cette région qui a été classée par le guide de voyages Lonely Planet dans les 10 plus belles régions incontournables du monde. Avec une moyenne de 20 millions de visiteurs par an, l'Alsace est également la deuxième région touristique de France.


Photo de la Porte Haute ''Obertor'' du XIIIe siècle dite ''Porte de Thann'' à Cernay, avec ses décors de Pâques; classée aux Monuments Historiques en 1920, elle accueille le musée de la Porte de Thann. Histoire de Cernay.


Selon certains historiens ce serait dans le secteur de Cernay qu'aurait eu lieu en 58 avant Jésus-Christ la célèbre bataille qui opposa Jules César et ses légions contre Arioviste, roi des Germains Suèves, une grande bataille qui se solda par la large victoire des troupes romaines. Les origines de la ville de Cernay remonteraient au Ve siècle sous le nom de "Sennenheim". C'est sous cette appellation qu'est mentionnée pour la première fois en 1144 la cité, le comte de Ferrette Frédéric Ier et son épouse Stéphanie d'Éguisheim offrent au couvent de Feldbach des vignes à "Sennenheim". À partir de 1268 les comtes de Ferrette font fortifier la cité. En 1324 Cernay passe aux mains des Habsbourg qui vont la garder jusqu'au XVIIe siècle où Cernay va connaitre de douloureux combats entre 1632 et 1639 apportant ruine et misère. Par le traité de Westphalie du 24 octobre 1648, la ville de Cernay devient française, le roi Louis XIII octroie la seigneurie au général de Schoenbeck qui va la garder jusqu'à sa mort en 1652 où elle revient à son héritier Wolfgang Sigismond de Schoenbeck. La ville de Cernay va se développer aux XVIIIe et XIXe siècles, d'abord à travers le textile grâce à l'industrie cotonnière de Mulhouse et ensuite par la construction mécanique due notamment aux frères Risler et à l'anglais J.Dixon. La ville de Cernay va connaître son pire cauchemar lors de la Guerre 14-18 où elle sera détruite à 80% durant les combats de 1914 et 1915, puis à nouveau à la guerre 39-45 lors de l'Opération Nordwind lancée par Hitler en 1945. Aujourd'hui Cernay et une petite ville paisible incontournable, elle se situe à la croisée de la Route des Vins et de l'entrée du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.


Photo des fleurs et des décors de Pâques, sur la Porte Haute de Cernay.



Photo d'un oeuf de Pâques géant à l'entrée de Cernay, une cité médiévale située sur la route des vins d'Alsace, dans le département du Haut-Rhin, en Alsace.



Photo du beau fleurissement printanier et d'un décor de Pâques, sur le bassin en grès rose du puits gallo-romain du IIe siècle, à l'entrée de la cité viticole de Cernay au début du mois d'avril. Description de Cernay.


Cernay est une moyenne ville située sur la Route des Vins d'Alsace, dans le département du Haut-Rhin. Chef-lieu de canton, elle fait partie de l'arrondissement de Thann-Guebwiller. Située à l'entrée du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, elle est traversée par la rivière de la Thur. Cernay possède un fort potentiel avec plus de 300 entreprises implantées sur la commune. Mais Cernay c'est également et surtout une cité viticole qui a conservé de beaux monuments historiques comme la Porte de Thann bâtie au XIIIe siècle qui abrite le musée de la ville. D'autres vestiges des fortifications ont résisté au temps, comme la tour d'artillerie dite "des Maréchaux" du XVIe siècle, la Tour des Ânes du XVIe siècle et la Tour des Sorcières. Dans la rue du Vieil Armand se trouve l'hôtel des Ferrette dit "la Cour de Lucelle", un beau bâtiment Renaissance de 1547. Un autre hôtel particulier mérite le détour; construit dans la rue du Moulin en 1619, il appartenait au maréchal de Schoenbeck. L'hôtel de ville de Cernay a pris la place en 1931 d'une auberge du XVIIIe siècle. L'église Saint-Étienne de style néogothique a été construite en 1925 sur les fondations de l'ancien édifice détruit pendant la Première Guerre mondiale. Quant au parc des cigognes de Cernay, il a vu le jour en 1978 sous l'impulsion du maire de l'époque.


Photo sous un beau ciel bleu d'un couple de Cigogne blanche sur la croix qui surplombe l'église Saint-Étienne de Cernay; la période de Pâques coïncide parfaitement avec les parades des Cigognes. Description de la Cigogne blanche d'Alsace.


Symbole incontestable de l'Alsace, la Cigogne blanche "Ciconia ciconia" a de tout temps suscité l'émerveillement des petits et des grands. Menacée de disparition, elle fut sauvée par une poignée de naturalistes soucieux des nombreux dangers dont elle était victime, principalement durant ses longues migrations (chasse, pollution, lignes à haute tension...) la sédentarisation de l'espèce lui sauva la vie. Reste aujourd'hui la réhabilitation des milieux naturels propices à son développement, les prairies ainsi que les zones humides et la vie qu'elles génèrent: rongeurs, reptiles, batraciens, poissons, lombrics, limaces... qui constituent en effet la source de nourriture indispensable à l'espèce. D'une envergure de 1m80, la Cigogne blanche s'impose dans le ciel avec son plumage blanc et noir. Elle peut avoir de 3 à 5 petits qui naissent couverts d'un duvet blanc, avec un bec noir dont l'extrémité est brune. Les cigogneaux quittent le nid après 50 jours, mais continuent à être nourris par leurs parents pendant environ deux semaines. À noter la présence régulière en Alsace de la Cigogne noir "Ciconia nigra", à peine plus petite que sa cousine blanche, son implantation dans la région semble en bonne voie.


Photo de la Résurrection de Jésus-Christ, un détail du Retable d'Issenheim peint au début du XVIe siècle par l'artiste Matthias Grünewald, dans le choeur de la chapelle gothique du Musée Unterlinden à Colmar. Histoire de Colmar.


Située au coeur de l'Alsace, Colmar est à l'origine un domaine appartenant à des souverains carolingiens; Columbarium (pigeonnier) est une ferme citée dans un acte de donation de l´Empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne en 823. Au XIIIe siècle Colmar s'entoure de remparts et devient une ville nommée par Frédéric II de Hohenstaufen, puis Rodolphe Ier de Habsbourg va confirmer l'autonomie de la cité impériale. En 1354 va naître la Décapole ralliant les 10 villes impériales d'Alsace: Wissembourg, Rosheim, Sélestat, Obernai, Munster, Mulhouse, Turckheim, Kaysersberg, dont Colmar et Haguenau étaient les capitales. La ville de Colmar va connaître une grande période de prospérité du XIVe au XVIe siècle, avec un accroissement important de sa population grâce notamment à l'exploitation de la vigne; de nouvelles fortifications sont construites ainsi que de nombreuses demeures et bâtiments remarquables. En 1635 la ville est placée sous la protection du roi de France (Guerre de 30 ans) et en 1675 Louis XIV va envoyer ses troupes dans Colmar sous le commandement de Louvois. Puis c'est Turenne qui va démanteler les fortifications de la ville en 1675 où les cités de la Décapole seront rattachées à la France. Ce rattachement va faire de Colmar un centre administratif où va s'installer le Conseil souverain d'Alsace en 1698. À la Révolution la ville devient le chef-lieu du Haut-Rhin. Le XVIIIe siècle va voir la ville s'étendre grâce à l'extension des faubourgs et la venue de l'industrie du textile. Lors de l'annexion par l'Allemagne en 1870, Colmar va commencer de nouveaux grands travaux et la population va doubler, l'urbanisme va se développer, des nouveaux quartiers vont naître et de nouvelles industries vont voir le jour. Malgré les durs combats de la "poche de Colmar" lors de la Seconde Guerre mondiale, le centre historique fut épargné. Aujourd'hui, la très belle ville de Colmar fait partie des sites les plus visités d'Alsace, elle est un condensé de ce que la région a de plus typiques, avec ses quartiers pittoresques, Musées, maisons à colombages, édifices religieux, vieille ville, Petite Venise, les Tanneurs... Labellisée ville fleurie "quatre fleurs" depuis 1984, Colmar est une vieille cité médiévale accueillante, haute en couleur au riche passé historique.


Photo des beaux décors de Pâques qui ornent la fontaine dédiée au pape Saint Léon IX, sur la place du Château à Eguisheim, un des plus beaux villages de France, élu village préféré des Français en 2013. Histoire d'Eguisheim.


Situé à une altitude de 210 mètres, sur la Route des Vins d'Alsace, le village d'Eguisheim fut présent dès le paléolithique. Après les Celtes c'est les Romains qui y fondent un camp fortifié et y développent la culture de la vigne. En 720 le duc d'Alsace Eberhardt construit à Eguisheim le premier château et la cité va s'y développer autour. Le 21 juin 1002 va naître à Eguisheim Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg qui sera couronné pape, le 12 février 1049, sous le nom de Léon IX, il sera canonisé peu après sa mort en 1087 par le Pape Victor III. Fortifié au XIIIe siècle, le village d'Eguisheim possède une architecture remarquable avec ses ruelles pittoresques aux maisons colorées à pans de bois et encorbellement, son château des VIIIe et XIIIe siècles, ses cours intérieurs des VIIIe, IXe et XIIIe siècles, mais également de très belles fontaines des XVIe et XIXe siècles. Eguisheim c'est aussi 339 hectares de vignes sur les coteaux classés parmi les Grands Crus d'Alsace: l'Eichberg et le Pfersigberg. Mais Eguisheim c'est le village préféré des Français élu en 2013, 10 ans après son classement dans les plus beaux villages de France.


Photo du beau décor de Pâques qui orne la fontaine Saint-Léon, sur la place du Château d'Eguisheim.



Photo à contre-jour des beaux décors de Pâques qui ornent la sortie de la rue du Rempart Sud d'Eguisheim; une cité médiévale située sur la Route des Vins d'Alsace, dans le département du Haut-Rhin, en Alsace. Description d'Eguisheim.


Eguisheim est un charmant village viticole situé dans le département du Haut-Rhin en Alsace, il fait partie de la Communauté de communes Pays de Rouffach, Vignobles et Châteaux ainsi que du canton de Wintzenheim, dans l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé. Niché sur la Route des Vins d'Alsace, Eguisheim fait également partie du parc naturel régional des Ballons des Vosges. Ce village alsacien vit principalement de la vigne et de l'exploitation du vin ainsi que du tourisme, son patrimoine bâti, dans une cité médiévale circulaire est en tous points remarquable. D'abord le château Saint-Léon des VIIIe et XIIe siècles est le lieu de naissance du pape Saint-Léon IX, il est ceinturé d'une enceinte octogonale qui comprend également la chapelle dédiée au saint pape alsacien construite en 1888. Le mur d'enceinte qui ceinture Eguisheim date du XIIIe siècle, et l'ancien chemin de ronde est un ensemble architectural unique du XVe siècle. Les rues du Rempart Sud et Nord comprennent de magnifiques maisons colorées à pans de bois et encorbellement, des cours dîmières, un cortège de colombages, d'oriels, de galeries couvertes et d'inscriptions lapidaires. Le village d'Eguisheim est également connu pour ses fontaines en grès des Vosges, celle de Saint-Léon IX date de 1834-1836, la fontaine de la place du Marché de 1557, la fontaine de la Vierge de 1563 et la fontaine de la Porte Basse de 1841. De plus, Eguisheim possède une très belle église dédiée à Saint Pierre et Saint Paul, avec un clocher romano-gothique de 1220 qui renferme un magnifique tympan roman. La chapelle Saint-Léon date de 1894, elle abrite les reliques du Pape Saint Léon IX. Les hauteurs du Schlossberg abritent les trois châteaux du Haut-Eghisheim dont le Dagsbourg se situe sur le ban communal d'Eguisheim. Un village qui possède également des terroirs remarquables bénéficiant d'un microclimat exceptionnel, les coteaux de "l'Eichberg" et du "Pfersigberg" ont été classés parmi les "Grands Crus" d'Alsace. Le charmant village d'Eguisheim aux vues des richesses de son patrimoine a été classé en 2003 dans les plus beaux villages de France et élu le village préféré des Français en 2013. Cette cité médiévale d'exception a également obtenu la médaille d'or de l'entente florale, lors du concours européen des villes et villages fleuris en 2006.


Photo à contre-jour des décors de Pâques sur la fontaine du Cygne ou des Dauphins '' Stockbrunnen '', elle est dominée par l'église Notre-Dame, dans la rue de la République de Guebwiller. Histoire de Guebwiller.


La villa "Gebunvillare" est mentionnée pour la première fois le 10 avril 774 dans un acte de donation en faveur de l'abbaye de Murbach. Au XIIe siècle, la ville médiévale de Guebwiller s'est formée autour de l'église Saint-Léger, elle devient la capitale administrative de l'abbaye princière de Murbach. Les remparts sont construits entre 1270 et 1287 autour de Guebwiller et du château du Burgstall élevé par Hugues de Rothenbourg entre 1250 et 1260. Cité viticole et administrative, Guebbwiller va affronter les siècles à travers de nombreux conflits dont la tentative d'assaut des Armagnacs en février 1445, où la ville fut sauvée par une guebwilleroise, Brigitte Schick, qui à elle seule fait fuir les "Écorcheurs" qui la prennent pour la Vierge Marie. Des représailles eurent également lieu sur les habitants de la ville suite à la révolte contre l'autorité des princes abbés de Murbach; à cela se rajoute le soulèvement des Rustaud en 1525 lors de La guerre des Paysans, l'invasion des Suédois lors de la Guerre de trente ans où la ville va connaitre la dévastation et les pillages jusqu'aux traités de Westphalie signés le 24 octobre 1648. Suite à l'annexion par le roi de France de la principauté de Murbach en 1680, Guebwiller devient une ville française et la domination de l'abbaye de Murbach prendra fin à la Révolution (1789-1799). Le XXe siècle va voir l'expansion économique de la ville de Guebwiller, avec l'arrivée de l'industrie textile. Aujourd'hui Guebwiller est une très belle ville tournée vers le tourisme, elle est la seule commune d'Alsace à compter 4 grands crus: le Grand Cru Kitterlé, le Grand Cru Kessler, Le Grand Cru Saering et le Grand Cru Spiegel.


Photo des carottes et des lapins de Pâques à l'entrée de la zone piétonne de Guebwiller, dans la rue de la République au mois d'avril, dans le département du Haut-Rhin en Alsace.



Photo d'une carotte, d'un lapins de Pâques et d'une chouette, sur la place de l'Hôtel de Ville de Guebwiller.



Photo des décors de Pâques qui bordent la rue de la République de Guebwiller, avec le puits Saint-Léger en grès des Vosges de 1775, et en fond, l'église romane du XIIe siècle dédiée à Saint Léger. Description de Guebwiller.


La ville de Guebwiller est la porte d'entrée de la vallée de la Lauch et du Florival. Située sur la Route des Vins, dans le département du Haut-Rhin en Alsace, cette cité médiévale possède de beaux atouts touristiques. D'abord Guebwiller, outre ces 4 grands crus classés, est une ville importante sur la Route Romane d'Alsace, son église dédiée à Saint Léger a été bâtie sous l'impulsion de l'abbé de Murbach Conrad d'Espach aux XIIe et XIIIe siècles. Autre trésor de cette cité, l'ancien couvent des Dominicains fondé au XIIIe siècle, avec son église et son cloître du XIVe siècle. L'Hôtel de Ville de Guebwiller du XVIe siècle réunit les styles gothique et renaissance. La cité viticole détient également de très belles maisons alsaciennes munies de tour-escalier ou de pans de bois des XVIe et XVIIe siècles ainsi que des puits et fontaines en grès des Vosges. De plus, Guebwiller possède en l'église Notre-Dame, la première église néo-classique d'Alsace qui est également l'un des plus imposants édifices religieux de ce style dans le Nord-Est de la France. Quant au Musée Théodore Deck et des Pays du Florival, il détient la plus grande collection au monde des oeuvres du célèbre céramiste du XIXe siècle. Le musée retrace également l'histoire de la ville ainsi que de la région du Florival. Au détour de la rue de la République s'enchainent également de beaux immeubles du XVIIIe siècle ainsi que de belles demeures de style art nouveau.


Photo d'un lapin de Pâques qui tient un oeuf, un des décors qui bordent la rue de la République de Guebwiller, aux pieds du puits et de l'église Saint-Léger.



Photo de quelques gourmandises de Pâques en Alsace: les oeufs au chocolat et au sucre, le lapin au chocolat et le '' lamele '' ou '' Lämmele '' l'agneau de Pâques ou l'agneau pascal, un mets qui s'accompagne très bien avec du miel et un café.



Photo des oeufs au chocolat et d'un agneau pascal appelé '' lamele '' ou '' Lämmele ''; un des mets incontournables pour les alsaciens, à offrir aux amis ou aux membres de la famille.



Photo de la cuve baptismale et du cierge pascal, symbole du Christ-Ressuscité, à l'entrée du choeur de l'église Saint-Ulrich d'Altenstadt à Pâques, avec le maître-autel surmonté du vitrail de Saint Ulrich. Histoire et description de Pâques en Alsace.


Pâques est la fête la plus importante avec Noël, pour tous les chrétiens. Elle est célébrée le dimanche après la première pleine lune de printemps. En Alsace, elle se déroule comme nulle part ailleurs, où bien des traditions marquent cette fête. Ainsi par exemple le Vendredi Saint des enfants agitent des crécelles à l'heure de l'Angelus et des offices, pour remplacer les cloches des églises qui d'après la légende " se sont envolées à Rome " pour revenir à Pâques. De nombreux calvaires bordent les rues des villages et les chemins des champs, ils symbolisent également le Vendredi Saint. Les villes et les villages d'Alsace se parent de décors: arbres de Pâques, fleurs, lapins, poules, oeufs... sans oublier les marchés de Pâques qui accueillent les visiteurs, comme à Colmar et à Sélestat. Après le Vendredi Saint qui commémore la mort de Jésus (jour férié en Alsace-Moselle), les chrétiens célèbrent Pâques: la résurrection du Christ. Cet événement majeur pour les chrétiens est célébré 50 jours durant: jusqu'à la Pentecôte. Les églises pendant ces jours de fête mettent en avant la cuve baptismale et le cierge pascal qui symbolise la présence du Christ-Ressuscité. Pâques marque également le début du printemps, où la nature s'éveille, les cerisiers et les prunelliers sont en fleurs, les cigognes sont de retour et paradent sous les chants mélodieux des merles, des rouges-gorges et autres fauvettes. Les « lamele » ou « Lämmele » (agneaux de Pâques) confectionnés dans nos maisons alsaciennes, sont dégustés au matin de Pâques, ils sont une tradition qui reste bien vivante dans la région. Pâques est une période idéale pour découvrir l'Alsace, une région accueillante et festive.


Photo des décors de Pâques sur la place Joseph Thierry de Haguenau, avec l'ancienne chancellerie construite en 1484, transformée en Musée Alsacien en 1972, dans le centre historique de la ville. Histoire de Haguenau.


Quatrième ville d'Alsace, et deuxième du Bas-Rhin, Haguenau est la commune la plus vaste d'Alsace, notamment grâce à sa forêt indivise qui couvre une surface de 14 000 hectares. Haguenau a été fondée vers 1115 par Frédéric le Borgne, duc d'Alsace et de Souabe. En 1164, son fils Frédéric Ier de Hohenstaufen Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique, rédigea la charte de Haguenau qui octroyait à la ville de nombreux privilèges, il transforme le château de son père en une résidence luxueuse. Ville d'Empire, en 1273 l'empereur Rodolphe de Habsbourg fait de la cité, le chef-lieu de l'ensemble des possessions impériales d'Alsace. En 1354, Haguenau devient la capitale des dix villes impériales d'Alsace formants la décapole. La guerre de Trente Ans ouvre une période noire pour la ville de Haguenau qui va s'étendre jusqu'au XVIIe siècle où Louis XIV fera incendier la cité en 1677. La ville de Haguenau se reconstruit au début du XVIIIe siècle et va prospérer grâce au commerce agricole et à l'implantation d'une grande garnison. Aujourd'hui, la ville de Haguenau possède de nombreux vestiges de ce passé, comme l'église Saint-Georges XIIe-XIIIe siècle, l'église Saint-Nicolas XIIIe siècle, la tour des chevaliers XIIIe siècle, la tour des pêcheurs XIIIe siècle, le grenier de l'hôpital XVe siècle, l'ancienne chancellerie XVe siècle, l'ancienne douane XVIe siècle... une ville à découvrir à la porte de l'Outre-Forêt.


Photo du fleurissement printanier et des lapins de Pâques en paille à Haguenau; un décor courant en Alsace, le lièvre ou le lapin symbolise la fertilité.



Photo des fleurs, d'un lapin de Pâques et des oeuf, un décors situé autour de la fontaine de l'Hôpital, sur la place d'Armes de Haguenau.



Photo des oeufs de Pâques sur la fontaine de l'Hôpital de Haguenau; les oeufs représentent la promesse de la vie à venir.



Photo des cigognes, des lapins et des oeufs de Pâques, à côté du puits couvert à roue et de l'arbre de la liberté du XVIIIe siècle, avec en fond, les belles maisons alsaciennes à pans de bois et auvents, dans la rue du Tilleul à Hoffen.



Photo des oeufs colorés et des lapins de Pâques sur un bac en grès de 1898, au pied d'une belle maison alsacienne; des beaux décors à Hunspach, un village classé dans les plus beaux villages de France, et élu village préféré des Français en 2020.



Photo des décors de Pâques sur la façade à pans de bois de la mairie de Hunspach, avec ses fenêtres aux verres bombés typiques de l'Outre-Forêt, elles permettent à ses habitants de voir sans être vus. Histoire et description de Hunspach.


Le village de Hunspach se situe dans la région naturelle de l'Outre-Forêt, au Nord du département du Bas-Rhin en Alsace, il fait partie du canton de Wissembourg et de l'arrondissement de Haguenau-Wissembourg. Hunspach est un charmant village typique de l'Alsace du Nord, il est classé dans les plus beaux villages de France et il comprend de très belles fermes alsaciennes à colombages des XVIIIe et XIXe siècles. La mairie-école a été construite au XVIIIe siècle comme la maison du maréchal-ferrant, et la rue principale offre un spectacle éblouissant d'uniformité architecturale. Le village comprend également des puits à balanciers en bois si typique de cette région Nord. Mais ce qui fait l'une des caractéristiques du bourg, ce sont ses fenêtres aux vitres bombées qui permettent aux habitants de voir sans être vus. Le village est dominé par l'église protestante construite dans le style baroque au XVIIIe siècle. Comme dans toute l'Alsace, les rues et les maisons traditionnelles à colombages du village de Hunspach sont fleuries avec beaucoup de goût. Le ban communal de Hunspach accueille également le plus grand ouvrage de la Ligne Maginot ouvert au public en Alsace, le fort de Schoenenbourg; un gros ouvrage d'artillerie construit à partir de 1931, il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1993. Hunspach a été élu village préféré des Français en 2020, lors de l'émission de France 2 présentée par Stéphane Bern.


Photo des beaux décors de Pâques qui ornent le balcon de la maison Herzer du XVIe siècle, dans le coeur historique de Kaysersberg; une cité médiévale élue Village Préféré des Français en 2017. Histoire de Kaysersberg.


Le site de Kaysersberg "Mont de l'empereur" en français fut occupé dès le néolithique et va se développer sous l'occupation des légions romaines. En 1140 un couvent de bénédictins s'implante dans la ville. De 1218 à 1227, Frédéric II de Hohenstaufen va y faire bâtir le château impérial ainsi que des remparts autour de la cité de Kaysersberg. Entre 1230 et 1235 a été construite l'église Sainte-Croix, et le couvent des bénédictins est repris par les clarisses en 1283. En 1293 la ville de Kaysersberg devient une ville libre de l'Empire. Elle fonde en 1354 la Décapole, avec les villes de Haguenau, Colmar, Wissembourg, Turckheim, Obernai, Rosheim, Munster, Sélestat et Mulhouse, elles seront rejointes par Seltz vers 1358 et Landau en 1521. Les XIVe et XVe siècles sont des périodes de prospérités, Kaysersberg s'agrandit, le commerce s'y développe et le vin s'exporte. C'est la guerre de 30 ans qui va stopper cette croissance jusqu'à la fin du conflit. Au XVIIe siècle la ville impériale de Kaysersberg va connaitre une nouvelle expansion économique, la population augmente, la paix règne et Joseph Barthélémy y implante une manufacture de toiles peintes, suivi au XIXe siècle par l'industrie du textile. En 1944 la ville sera gravement endommagée par les combats d'artillerie et les combats de rue, elle sera décorée le 12 février 1949, de la Croix de guerre 1939-1945. Sans suit une nouvelle période de croissance où la cité impériale accueille de plus en plus de touristes. C'est le 13 juin 2017 que la cité médiévale de Kaysersberg a été élue "Village Préféré des Français 2017" suite à l'émission de France 2 présentée par Stéphane Bern.


Photo du puits aux poissons en grès des Vosges de 1521, avec un arbre de Pâques, dans la cour intérieure de l'hôtel de ville de Kaysersberg, sur la route des Vins d'Alsace, dans le département du Haut-Rhin.



Photo des beaux décors de Pâques, dans la cour intérieure de l'Hôtel de Ville de Kaysersberg; un beau bâtiment Renaissance construit en 1521 et remanié en grande partie en 1604, classé aux Monuments Historiques en 1990.



Photo de la place du Lieutenant Dutilh de Kientzheim, avec ses bacs à fleurs en grès rose qui entourent la fontaine hexagonale aux décors de Pâques dominée par de belles maisons vigneronnes. Histoire de Kientzheim.


Occupé dès la préhistoire le site de Kientzheim fut également utilisé par les légions romaines qui y séjournent. La première mention écrite du lieu date de 707 alors propriété du comte Eberhard. En 728 il donne la cité à l'abbaye de Murbach. En 950 la majorité de la région de Kientzheim dépendait des comtes d'Eguisheim, une autre partie à l'abbaye de Saint-Félix et de Sainte-Régule à Zurich. Par la suite c'est les Ferrette qui en prennent possession, puis au XIIe siècle les Habsbourg qui le confient en 1360 aux Ribeaupierre qui eux-mêmes l'inféodèrent aux comtes de Lupfen. Kientzheim passe au rang de ville et se fortifie au XVe siècle. Un siècle qui verra cette cité devenir un haut lieu de pèlerinage dédié à la Vierge Marie. En 1563 c'est le général Lazare de Schwendi, chef des armées Impériales qui s'approprie la cité et y installe le siège de sa seigneurie. Le XVIe siècle sera une période faste pour la ville de Kientzheim grâce au commerce du vin et au cépage de pinot gris ramené par Lazare de Schwendi lors de sa campagne contre les Turcs à Tokaj. La guerre de Trente Ans qui débute en 1618 mettra un terme à cette progression et la ville souffrit beaucoup de ce conflit qui se conclut en 1648, par les traités de Westphalie. Ensuite Kientzheim passa sous la tutelle de Colmar avant d'obtenir son autonomie. La ville de Kientzheim a également subi de graves dégâts lors de la guerre 39-45 pendant l'opération Nordwind où les bombardements de la poche de Colmar ont détruit les archives antérieures à 1789 et 30% du bourg. Aujourd'hui le charmant village de Kientzheim vit en grande partie de la vigne et du tourisme.


Photo d'un arbre de Pâques à la fenêtre d'une maison alsacienne de Kientzheim, des décors réalisés à partir de petits arbres ou de bouquets de branches, décorés d'oeufs de poule vidés et peints à la main.



Photo du Calvaire et de la chapelle Notre-Dame-des-Tilleuls de Surbourg au soleil couchant. Les calvaires d'Alsace rappellent l'importance du Vendredi Saint, jour commémorant la mort de Jésus, férié dans la région. Histoire de Surbourg.


Le village de Surbourg se situe dans le département du Bas-Rhin en Alsace, il fait partie de la région naturelle de l'Outre-Forêt, dans le canton de Wissembourg et l'arrondissement de Haguenau-Wissembourg. Le site de Surbourg fut occupé dès le Ier millénaire avant notre ère. Des villae romaines dont on a retrouvé les vestiges, existaient aux abords de Surbourg au début de l'ère chrétienne. Vers 570 l'évêque de Strasbourg Saint Arbogast, implante à Surbourg une abbaye, le premier couvent d'Alsace. L'abbaye est reconstruite au XIe siècle où on y déposa les reliques de saint Arbogast, elle sera remaniée aux XIIe et XVe siècles. C'est autour de l'abbaye que s'est développé le village, qui vit essentiellement de l'agriculture et de l'élevage. Surbourg a subi plusieurs destructions: en 1525 au cours de la Révolte des Paysans, mais surtout lors de la guerre de Trente Ans qui s'achève avec le traité de Westphalie en 1648. La paix revenue, le village se reconstruit progressivement, mais il subira à nouveau des brimades et pillages par les prussiens de 1813 à 1816. Comme dans toutes les communes d'Alsace, à partir de 1942, les jeunes surbourgeois sont enrôlés de force dans l'armée allemande, les Malgré-Nous. Aujourd'hui Surbourg est un beau village rural de l'Outre-Forêt, l'église paroissiale Saint-Arbogast en est le principal édifice, elle est classée aux Monuments Historiques depuis 1874. Le village comprend de très belles maisons alsaciennes, comme la maison de chanoines de 1572 ou de belles fermes à pans de bois des XVIIe et XVIIIe siècles. Dans le coeur du bourg a été implanté un oratoire de 1608 qui renferme la statue de Saint Arbogast. Sur la route départementale D264, à la sortie du village se trouvent également un très beau calvaire et la chapelle Notre-Dame-des-Tilleuls du XXe siècle.


Photo de la cuve baptismale et du cierge pascal, les symboles de Pâques, à l'entrée du choeur de l'église paroissiale Saint-Arbogast de Surbourg. Histoire et description de l'ancienne abbatiale Saint-Arbogast de Surbourg.


L'église romane de Surbourg est une ancienne abbatiale dédiée à Saint Arbogast. Ses origines remontent à l'époque mérovingienne, au VIe siècle, lorsque Saint Arbogast était évêque de Strasbourg. C'est à Surbourg qu'il fonde le premier couvent d'Alsace placé sous le patronage de Sainte Marie et de Saint Martin. Situé sur la route romane d'Alsace, au coeur du village de Surbourg, l'édifice actuel date principalement du XIe siècle, où on y déposa les reliques de saint Arbogast. L'église est un des plus anciens sanctuaires romans d'Alsace. Bâtie en grès des Vosges sur un plan cruciforme, elle se compose de trois nefs plafonnées de poutres en bois comblés par des planches. La nef centrale est séparée des collatérales par de vastes arcades reposant sur des colonnes circulaires et de puissants piliers carrés à damiers colorés. Le transept du XIe siècle a été vouté sur croisée d'ogives au XVe siècle, il est décoré côté Nord de la statue de la Vierge Marie du XIXe siècle et par une très belle fresque gothique du XVe qui illustre le calvaire de Jésus, côté Sud se trouve des statues du Sacré-Coeur de Jésus et de Saint Arbogast, au-dessus des fonts baptismaux de 1720. Le transept donne accès aux absidioles Nord et Sud voutées en cul-de-four et ceinturées de boiseries. L'absidiole Nord et ornée de la statue polychrome de la Pietà, et l'absidiole Sud par la statue polychrome représentant la mort de Saint Joseph aux pieds de Jésus. Le choeur vouté sur croisée d'ogives est flanqué d'une abside en cul-de-four du XIIe siècle. Il renferme un autel et un superbe maître-autel sculpté du XIXe siècle. L'ensemble est ceinturé de boiseries et de stalles du XVIIIe siècle, illuminées par une vaste verrière gothique à deux lancettes et d'un vitrail illustrant le Christ en Croix. À noter la porte en bois ornée de magnifiques ferronneries qui donne accès à la sacristie du XVe siècle. L'orgue Stiehr-Kriess trône sur la tribune située au-dessus du narthex, il a été réalisé en 1840. Le narthex qui apparaît comme un second transept a été rajouté en 1935. Il est décoré notamment des statues de Sainte Thérèse de Lisieux, de Saint Antoine de Padoue et de l'Archange Saint Michel terrassant le dragon, mais également d'un Christ sur une croix en forme de tau dit: << Croix de Saint-Antoine >>, probablement du XVe siècle. Le narthex est illuminé par une série de très belles verrières réalisées par la maison Ott Frère ( peintres-verriers strasbourgeois de 1852-1945 ), elles illustrant: l'Immaculée Conception de Marie, Sainte Marie-Madeleine, Sainte Lucie, Sainte Cécile, Sainte Adelaïs, Saint Joseph, Saint Bernard, Saint François d'Assise, et de l'abréviation du nom de Jésus en grec JHS au-dessus de la porte principale. À l'extérieur, la porte principale est décorée de belles ferronneries, elle est surmontée d'un gros linteau rectangulaire surmonté d'une verrière. Quant à la porte secondaire, elle est surmontée d'un très beau linteau roman. Entre les deux portails se trouvent des vestiges romans encastrés dans le mur, dont une colonne à écailles. La tour-clocher carrée surplombe la croisée du transept, elle est percée de triples baies géminées surmontées d'une flèche polygonale. L'édifice est couvert d'une toiture à deux pans. L'église romane de Surbourg est classée aux Monuments Historiques depuis 1874.


Photo du ''Pfeifer'' de Ribeauvillé à Pâques, un ménétrier en grès rose, avec en fond, un magnolia en fleur, à l'entrée du jardin de ville; une cité médiévale située dans le Parc Naturel et Régional des Ballons des Vosges. Histoire de Ribeauvillé.


La première mention de Ribeauvillé date de 759 sous le nom de "Ratbaldovilare" (ferme de Ratbald), la contrée fait alors partie du duché d'Alsace et des comtes d'Eguisheim. En 1161 Frédéric Ier de Hohenstaufen, dit Frédéric Barberousse cède la moitié de la région de Ribeauvillé à l'évêque de Bâle, et c'est les puissants seigneurs de Ribeaupierre (Rappoltstein) qui reçoivent l'ensemble en fief. Les seigneurs de Ribeaupierre y possèdent déjà le château de "Rappoltstein" (aujourd'hui Saint-Ulrich) construit au XIe siècle. Les Ribeaupierre vont également construire au XIIIe siècle les châteaux de Girsberg et de "Hohrappoltstein" devenu Haut-Ribeaupierre. Le village de Ribeauvillé est proclamé ville en 1290 et s'entoure de fortifications ceinturées de fossés en eau. L'intérieur de la cité est formé de quatre faubourgs indépendants: la ville basse "Unterstadt", la vieille ville "Altstadt", la ville moyenne "Mittelstatd" et la ville haute "Oberstadt" qui sont chacune munies d'enceintes, de portes et de tours qui furent achevées au XIVe siècle. L'histoire de Ribeauvillé passe également par les ménétriers (musiciens ambulants), ils étaient protégés par les seigneurs de Ribeaupierre. Chaque année la corporation des ménétriers se réunissait dans la cité et les Ribeaupierre jugeaient les conflits entre musiciens "le Pfifferdaj" "le jour des ménétriers"; encore aujourd'hui la corporation s'y retrouve et célèbre ses festivités. La Guerre des Rustauds aussi appelée Guerre des Paysans commencée en 1525 en Alsace, fut une période noire pour Ribeauvillé, elle fit de nombreuses victimes. Après la Guerre de Trente Ans en 1648, le conseil d'Autriche antérieure est démantelé, la seigneurie passe au royaume de France qui conforte à l'amiable les Ribeaupierre dans leur principauté qui prend le nom de comté de Ribeaupierre. En 1673, la lignée s'éteint relayée par la famille de Birkenfeld puis des Deux-Ponts jusqu'à la Révolution Française où la grande partie des fortifications de la cité ont été démantelées. Chef-lieu du canton, Ribeauvillé se tourne vers l'industrie du textile en 1860. La ville passa les deux conflits de 14-18 et 39-45 sans trop de dégâts. Aujourd'hui la cité médiévale de Ribeauvillé vie essentiellement du tourisme, de la vigne et de la vente de son excellente eau Carola, cette charmante ville bénéficie des labels "Station Verte de Vacances" et "Station Climatique".


Photo à contre-jour des narcisses en fleur, dans le parc du jardin de ville de Ribeauvillé à Pâques.



Photo des décors de Pâques au pied de la maison Renaissance dite ''des Trois Dames'' de Rouffach, où les trois piliers en chêne soutiennent le premier étage en surplomb, surmonté d'un étage en encorbellement et pans de bois. Histoire de Rouffach.


Occupé dès la préhistoire, le site de Rouffach a fait l'objet de trouvailles datant de l'âge de pierre, de bronze et du fer. Les Romains s'y installent et y fondent une cité sous le nom de "Rubeacum" soit "l'eau rouge" appelée également Rubeaquum ou Rubiacum. Au Moyen Âge, une "villa rubeaqua" a succédé au site romain, propriété des rois mérovingiens d'Austrasie, ils y font construire le château d'Isenbourg. Au VIIe siècle, le roi Dagobert fait don de la cité et de la région à l'évêque de Strasbourg Arbogast suite à la résurrection miraculeuse de son fils Sigebert. Rouffach devint la capitale de ce bien épiscopal qui sera appelé Haut-Mundat, par opposition à la région de Wissembourg qui était le mandat inférieur, la ville gardera se rôle jusqu'à la Révolution. Aux XIe et XIIe siècles, l'évêque de Strasbourg fit fortifier la ville d'une double enceinte, dès lors la cité va prospérer et Rouffach devient la deuxième cité fortifiée de haute Alsace après Colmar. Les carrières de grès jaune de la colline du Strangenberg fournissent le matériau de construction. La cité grandit et se peuple, cette croissance et cette opulence vont durer jusqu'à la guerre de Trente Ans, où la ville est saccagée par les Suédois, le conflit va s'étendre jusqu'aux traités de Westphalie en 1648. Ensuite Rouffach passera les guerres de 1870, 14-18 et 39-49 sans trop de dommages. Aujourd'hui la cité médiévale et viticole de Rouffach vit essentiellement de la vigne et du tourisme, elle possède également un lycée agricole et viticole ainsi qu'un centre hospitalier spécialisé.


Photo des lapins de Pâques au pied de la maison Renaissance dite '' des Trois Dames '' de Rouffach, sur la route des vins d'Alsace, dans le département du Haut-Rhin en région historique et culturelle d'Alsace. Description de Rouffach.


Réputée pour ses vins, la cité médiévale de Rouffach est une très belle petite ville située sur la route des vins d'Alsace. Elle possède de nombreux atouts, d'abord son patrimoine bâti est exceptionnel, en effet dominé par le château d'Isenbourg XIIe-XIXe siècle, Rouffach a conservé de très beaux monuments: la Tour des Sorcière "Hesensturm" date du XIIIe siècle, elle a été remaniée aux XIVe et XVe siècles, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption épouse les styles roman et gothique des XIIe et XIIIe siècles, elle fut souvent remaniée au fil du temps; quant à l'église Sainte-Catherine-d'Alexandrie elle a été construite au XIIIe siècle. La ville de Rouffach possède de belles demeures alsaciennes dont l'ancien poêle de la corporation des bouchers des XIVe et XVIIe siècles, l'ancienne teinturerie des XVe et XVIIIe siècles, la maison de l'ancienne confrérie des béguines du XVe siècle, l'ancien hôtel de ville des XVe, XVIe et XVIIIe siècles, la maison de l'Oeuvre Notre-Dame du XVe siècle ou la maison des Trois Dames du XVIe siècle... Cette très belle cité médiévale n'abrite pas moins de 81 monuments et objets classés ou inscrits aux Monuments Historiques. La ville comprend également de belles fontaines et des puits Renaissance. Mais Rouffach possède d'autres trésors car elle a su concilier espaces naturels et viticoles, chose rare, elle offre donc de nombreuses possibilités de randonnées nature, en forêt bien sûr, mais surtout sur les pelouses calcaires du Bollenberg, Bickenberg, Strangenberg à la flore et la faune exceptionnelle.


Photo du marché de Pâques, au pied de l'arsenal Sainte-Barbe construit vers 1470, sur la place de la Victoire de Sélestat, capitale du Centre Alsace, dans le département du Bas-Rhin. Histoire de Sélestat.


Sélestat au VIIIe siècle n'était qu'un petit village nommé "Scladistat" "lieu des marécages" et construit autour d'un palais royal carolingien où le futur empereur Charlemagne s'arrêta en 775 pour y fêter Noël. Au XIe siècle Sélestat commence à prendre de l'ampleur lorsque Hildegarde de Buren, mère du premier des Hohenstaufen, grand-mère de l'empereur Frédéric Barberousse, y fit fonder en 1094, par les moines de Conques, un prieuré dont il reste aujourd'hui l'église Sainte-Foy du XIIe siècle. La cité est fortifiée par Frédéric II de Hohenstaufen en 1216, elle obtient le statut de ville libre en 1217. Les bourgeois et les commerçants de Sélestat firent construire entre 1220 et 1500 l'église paroissiale Saint-Georges dans un beau style gothique flamboyant. Sélestat devient membre de la Décapole en 1354 avec Munster, Colmar, Turckheim, Kaysersberg, Mulhouse, Obernai, Rosheim, Haguenau et Wissembourg. Rejointes par Seltz vers 1400 et par Landau en 1521, ces villes de la décapole s'engagent à se porter assistance en cas de guerre. En 1521 Sélestat lance une invention qui deviendra mondialement connue, le sapin de Noël, le document prouvant cet événement est exposé à la Bibliothèque Humaniste, dans un livre de comptes datant du 21 décembre 1522 provenant des archives de la ville. La Renaissance marqua la période glorieuse de Sélestat qui fut l'une des capitales de l'humanisme et son école devint célèbre dans toute l'Europe. Simultanément prise par les Suédois en 1632 et par les troupes françaises de Louis XIII en 1634, Sélestat sera annexée et démantelée de ses fortifications médiévales par Louis XIV comme toutes les autres villes de la Décapole. En 1674 Sélestat est fortifiée par l'ingénieur et maréchal Vauban avec l'ingénieur Jacques de Tarade, fortifications qui furent détruites en 1874 par les Allemands. Sélestat a également beaucoup souffert lors de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale, elle sera définitivement libérée en février 1945. La commune reçoit d'ailleurs la croix de guerre 1914-1918 et la croix de guerre 1939-1945. La fin des conflits marque une grande croissance, la population augmente, la ville se reconstruit et diverses structures sont créées comme l'ADAC et le SIVOM. C'est en février 1998 qu'est fondé le Pays d'Alsace Centrale dont le siège est à Sélestat, il regroupe huit communautés de communes: de Barr-Bernstein, de Benfeld et environs, du Pays d'Erstein, du Ried de Marckolsheim, du Rhin, de Sélestat, du canton de Villé et du Val d'Argent. Idéalement située, Sélestat offre aujourd'hui aux visiteurs un patrimoine d'exception, la ville est également le point de départ de nombreux sites remarquables comme les prairies du Ried, la Réserve Naturelle Régionale de la forêt de l'IllWald, le massif des Vosges, le château du Haut-Koenigsbourg, la Route des Vins ou les villes de Mulhouse, Colmar et Strasbourg.


Photo du marché de Pâques de Sélestat, aux pieds de l'Hôtel d'Ebersmunster élevé vers 1538 et la Maison du Pain d'Alsace du XVIe siècle dominée par l'église gothique Saint-Georges 1220-1500, sur la place du Docteur Maurice Kubler.



Photo des visiteurs qui arpentent le marché de Pâques de Sélestat au mois d'avril, avec ses beaux décors, sur la place du Docteur Maurice Kubler dominée par l'Hôtel d'Ebersmunster et l'église gothique dédiée à Saint Georges. Description de Sélestat.


Sélestat est une charmante ville au coeur de l'Alsace, chef-lieu d'arrondissement et de canton, elle se situe dans le département du Bas-Rhin. Idéalement placée, Sélestat offre aux visiteurs un patrimoine d'exception, elle est le point de départ de nombreux sites remarquables comme les prairies du Ried, la Réserve Naturelle Régionale de la forêt de l'IllWald, le massif des Vosges, le château du Haut-Koenigsbourg, la Route des Vins ou les villes de Mulhouse, Colmar et Strasbourg. Sélestat compte pas moins de 61 monuments et objets inscrits ou classés aux Monuments Historiques comme l'église romane dédiée à Sainte Foy élevée au XIIe siècle sur une crypte du XIe siècle. À de pas de là, se trouve l'église Saint-Georges construite entre 1220 et 1500 dans un style gothique. Quant à l'ancienne église des Récollets fondée par les Franciscains, elle date du XIIIe siècle et elle est affectée au culte protestant depuis la fin du XIXe siècle. De nombreux vestiges des fortifications ont résisté au temps comme la Tour des Sorcière des XIIIe et XIVe siècles, la Tour Neuve (ou Tour de l'Horloge) des XIIIe et XVIIe siècles, la Porte de Strasbourg de 1679 et les anciens remparts du XVIIe siècle élevés sur ordre de Louis XIV. Au fil des pas, les visiteurs parcourent les rues, les ruelles et les places dominées par de prestigieux et remarquables bâtiments, les plus spectaculaires sont l'Arsenal Sainte-Barbe des XVe et XVIe siècles, la Commanderie Saint-Jean, l'ancien Hôtel d'Ebersmunster (Cour des Prélats) du XVIe siècle et l'hôtel de Chanlas du XVIIIe siècle ou l'immeuble de la Bibliothèque Humaniste du XIXe siècle mais également le Château d'Eau et les Bains Municipaux du début XXe siècle. Peu de villes moyennes possèdent un patrimoine aussi riche, la cité de l'humaniste de la Renaissance Beatus Rhenanus est une ville très accueillante et très dynamique avec son corso Fleuri qui embaume tout Sélestat au coeur de l'été. Dans la période de Noël c'est toute la cité qui se mobilise pour des décors et spectacles merveilleux autour de ses sapins géants décorés à l'ancienne.


Photo des beaux décors d'oeufs et de lapins géants, avec les magnolias en fleur, au marché de Pâques de Sélestat, sur la place du Docteur Maurice Kubler, dans le coeur historique de la ville.



Photo à contre-jour un magnolia en fleur transformé en arbre de Pâques, sur la place du Docteur Maurice Kubler de Sélestat.



Photo de l'agneau pascale appelé '' lamele '' ou '' Lämmele ''; un des mets incontournables de Pâques pour les alsaciens, à offrir aux amis ou aux membres de la famille.



Photo de la place Joffre à Pâques, avec les Cerisiers des collines du Japon en fleur '' Prunus serrulata kanzan '', dans le centre historique de Thann dominé par la collégiale Saint-Thiébaut élevée du XIIIe siècle au XVIe siècle. Histoire de Thann.


La ville de Thann à vue le jour au XIIIe siècle suite de l'installation d'un péage à l'entrée de la vallée de la Thur par les comtes de Ferrette. Ce sont eux qui font également construire le château de l'Engelbourg qui domine la vallée, il est appelé "l'oeil de la sorcière". C'est toujours au XIIIe siècle que le comte Thiébaud de Ferrette fait ériger des remparts autour de la cité de Thann qu'il éleva au rang de ville en 1290. En 1324 la dernière descendante des comtes de Ferrette, Jeanne, épousa l'archiduc d'Autriche Albert II de Habsbourg, dès lors les possessions des Ferrette entrent dans la Maison d'Autriche qui les gardera jusqu'à la fin de la guerre de Trente Ans. Le Roi de France Louis XIV récupère les territoires lors du traité de Westphalie en 1648 et en fait don au Cardinal Mazarin. Aujourd'hui c'est le Prince Albert II de Monaco, Prince Grimaldi, qui possède le titre de Comte de Thann. En 1324, commence la construction de la collégiale Saint-Thiébaut, elle prend la place d'un édifice devenu trop petit grâce au pèlerinage qui attire une foule de plus en plus nombreuse, les travaux s'achèveront par l'architecte Rémy Faesch en 1521. Du XIVe au XVIe siècle, une seconde enceinte fortifiée est construite et la ville de Thann prospère grâce aux revenus du pèlerinage de Saint Thiébaut, à la culture de la vigne et aux commerces du vin. Les XVIIIe et XIXe siècles vont voir le développement de l'industrie du textile renforcé par la ligne de chemin de fer Mulhouse-Thann inaugurée le 1er septembre 1839. Cette expansion économique prendra fin avec le rattachement de l'Alsace-Lorraine au IIe Reich allemand lors de la guerre de 1870 ou de nombreux thannois se réfugient côte Française. Thann va beaucoup souffrir des bombardements de 1914 mais au final, elle sera libérée le 7 août 1914 et devient, pendant 4 ans, la capitale de l'Alsace libérée. Durant cette période Thann a eu l'honneur d'accueillir de nombreux personnages célèbres comme le Président de la République Raymond Poincaré et le Président du Conseil Georges Clemenceau. Lors de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux thannois entrent dans la résistance en 1940, et c'est après le conflit, en 1948, que le général de Gaulle rend hommage à ses hommes et femmes en pausant la première pierre du monument de la résistance, sur le sommet du Staufen qui domine de sa Croix de Lorraine la cité vigneronne de Thann. Aujourd'hui la ville de Thann est tournée essentiellement vers des activités tertiaires et touristiques.


Photo de la la Place Turenne de Turckheim à Pâques, avec ses maisons Renaissances et sa fontaine de la Vierge à l'Enfant ''Stockbrunnen'' devant le Corps de Garde, et en fond, l'hôtel de ville et l'église Sainte-Anne. Histoire de Turckheim.


Située à l'entrée de la vallée de la Fecht, la cité médiévale de Turcheim est habitée dès l'époque gallo-romaine comme en témoignent les nombreux objets découverts sur le site: statuette de Mercure, pièces de monnaie romaines, poteries, tombes avec vases funéraires... La première mention de Turckheim provient d'un acte du Roi Zwentibold qui confirme l'existence de l'Abbaye de Munster qui possédait à Turckheim une cour colongère depuis 742. Le lieu est dénommé Thorencohaime dans la charte de Wissembourg, nom probablement donné par les tribus germaniques lors de leurs invasions où les Thuringes si installèrent. En 1312, le village de Turckheim devient une ville libre d'Empire décrété par l'Empereur Henri VII, et en 1315 débute la construction des fortifications de la cité. En 1354 Turckheim entre dans la ligue de la Décapole avec Colmar, Kaysersberg, Mulhouse, Sélestat, Obernai, Rosheim, Haguenau et Wissembourg, elles seront rejointes par Seltz vers 1400 et par Landau en 1521. Ces villes de la décapole s'engagent à se porter assistance en cas de guerre. Le XVIe siècle est une période faste pour Turckheim, en partie grâce à l'exploitation de la vigne et au commerce du vin. De 1618 à 1648 la guerre de 30 ans a fait de terribles ravages dans la cité, le traité de Westphalie y mettra fin et rattachera Turckheim au royaume de France. Le 5 janvier 1675, lors de la bataille de Turckheim, le maréchal Turenne gagne la bataille contre le Saint Empire germanique en Alsace. Dès lors la cité va connaître un nouvel essor économique grâce à la paix. Le XVIIIe siècle voit l'arrivée de populations venues de Suisse et en 1743 l'implantation de la première papeterie. En 1871, la guerre franco-prussienne se solde par l'annexion de l'Alsace à l'Empire allemand et repasse à la France en 1918. Turckheim et l'Alsace connaitrons le même sort lors de la Seconde Guerre mondiale, libérée en 1945, la cité médiévale va renaitre avec l'exploitation de la vigne et du tourisme animé par le veilleur de nuit qui effectue sa ronde tous les soirs à 22h du 1er mai au 31 octobre, les 3 premiers samedis de l'Avent à 22h, et chaque 31 décembre à minuit.


Photo du petit parc de la rue du Conseil à Turckheim, avec ses beaux décors de Pâques, son puits Renaissance, l'hôtel de ville et les belles demeures alsaciennes à pans de bois dominées par l'église Sainte-Anne. Description de Turckheim.


Situé dans le centre de l'Alsace, à côté de la ville de Colmar, Turckheim est une cité médiévale incontournable. La ville de Turckheim est nichée à l'entrée de la vallée de la Fecht, elle borde le Piémont des Vosges, sur la route des vins d'Alsace, dont le coteau du Brand produit le grand cru qui fait la fierté de la cité viticole. Turckheim possède de nombreux atouts touristiques avec un patrimoine religieux, militaire est civile des plus remarquables. Le coeur de la ville est accessible par le passage de 3 portes médiévales du XIVe siècle: la Porte de France ou Porte Basse, la Porte de Munster et la Porte du Brand. L'intérieur de la ville de Turckheim est dominé par l'église Sainte-Anne dont le clocher-porche date du XIIe siècle. Cette belle cité viticole comprend également un grand nombre de belles demeures alsaciennes comme la cour domaniale de Munster créée par les moines bénédictins au XIIIe siècle, la maison du chapelain du XVIe siècle, l'ancien hôpital hospice du XVIe siècle, l'hôpital des XVIe et XIXe siècles, le corps de garde et l'hôtel de ville du XVIe siècle, ou les auberges "À l'Homme Sauvage", "Au Boeuf Rouge" et "Aux Deux Clefs" du XVIIe siècle... La ville compte aussi de nombreux puits et fontaines disséminées aux 4 coins de la cité. De plus, l'ancien presbytère accueille le Musée Mémorial des Combats de la poche de Colmar. La cité médiévale de Turckheim perpétue également la tradition du veilleur de nuit, il effectue sa ronde tous les soirs à 22 h du 1er mai au 31 octobre, les 3 premiers samedis de l'Avent à 22h, et chaque 31 décembre, à minuit. La ville de Turckheim se trouve sur les chemins de Compostelle et elle est classée une des quinze étapes de la Route Verte qui relie la Forêt Noire en Allemagne, à l'Alsace et les Vosges en France.


Photo du lapin de Pâques symbole de la fertilité et des oeux de Pâques qui symbolisent la vie à venir, des beaux décors en bois colorés situés, dans le petit parc de la rue du Conseil à Turckheim.



Photo d'un très beau fleurissement de Pâques, sur le puits Renaissance en grès des Vosges, au pied de l'hôtel de ville de Turckheim, dans le coeur historique de la cité médiévale.



Photo de la fontaine de la Vierge à l'Enfant appelée ''Stockbrunnen'', avec ses beaux décors de Pâques, devant le corps de garde du XVIe siècle; un ancien poêle des corporations, sur la place Turenne, à Turckheim. Description de Turckheim.


Situé dans le centre de l'Alsace, à côté de la ville de Colmar, Turckheim est une cité médiévale incontournable. La ville de Turckheim est nichée à l'entrée de la vallée de la Fecht, elle borde le Piémont des Vosges, sur la route des vins d'Alsace, dont le coteau du Brand produit le grand cru qui fait la fierté de la cité viticole. Turckheim possède de nombreux atouts touristiques avec un patrimoine religieux, militaire est civile des plus remarquables. Le coeur de la ville est accessible par le passage de 3 portes médiévales du XIVe siècle: la Porte de France ou Porte Basse, la Porte de Munster et la Porte du Brand. L'intérieur de la ville de Turckheim est dominé par l'église Sainte-Anne dont le clocher-porche date du XIIe siècle. Cette belle cité viticole comprend également un grand nombre de belles demeures alsaciennes comme la cour domaniale de Munster créée par les moines bénédictins au XIIIe siècle, la maison du chapelain du XVIe siècle, l'ancien hôpital hospice du XVIe siècle, l'hôpital des XVIe et XIXe siècles, le corps de garde et l'hôtel de ville du XVIe siècle, ou les auberges "À l'Homme Sauvage", "Au Boeuf Rouge" et "Aux Deux Clefs" du XVIIe siècle... La ville compte aussi de nombreux puits et fontaines disséminées aux 4 coins de la cité. De plus, l'ancien presbytère accueille le Musée Mémorial des Combats de la poche de Colmar. La cité médiévale de Turckheim perpétue également la tradition du veilleur de nuit, il effectue sa ronde tous les soirs à 22 h du 1er mai au 31 octobre, les 3 premiers samedis de l'Avent à 22h, et chaque 31 décembre, à minuit. La ville de Turckheim se trouve sur les chemins de Compostelle et elle est classée une des quinze étapes de la Route Verte qui relie la Forêt Noire en Allemagne, à l'Alsace et les Vosges en France.


Photo de l'église Saint-Wendelin de la Wantzenau baignée par une belle lumière au soleil couchant, avec son décor de Pâques à côté des bassins en grès des Vosges de la vieille fontaine. Histoire et description de la Wantzenau.


De nombreux objets antiques ont été découverts sur le ban communal de La Wantzenau attestant une présence humaine plusieurs siècles avant notre ère. La première mention écrite remonte à 1331 lors d'une donation à l'abbaye de Hanau, puis en 1389 sous le nom de Wanzenowe. Le village relève de l'évêché de Strasbourg et du chapitre de la cathédrale au XVe siècle, pour aboutir plus tard au siège du bailliage de La Wantzenau. Le village de La Wantzenau a beaucoup souffert lors des nombreux conflits de l'histoire du XVe au XXe siècle, surtout en 1945 lors des bombardements de l'opération "Nordwind" qui vont détruire une grande partie du bourg. Après cette dernière guerre mondiale le village est reconstruit et il va progressivement prendre de l'ampleur, sa situation géographique le rend très attrayant en raison de sa proximité de Strasbourg, au calme de la campagne. Deux zones industrielles seront construites dans le Ried, l'une essentiellement pour la fabrication du caoutchouc et l'autre pour des entreprises diverses. Cette dernière comprend un golf ainsi qu'un nouveau lotissement. Le village de La Wantzenau fait partie de l'arrondissement de Strasbourg-Campagne, dans le canton de Brumath, il a intégré la Communauté Urbaine de Strasbourg CUS en 1968 et l'Eurométropole depuis 2015. Village de pêcheurs à l'origine, La Wantzenau séduit par le charme de ses belles maisons alsaciennes à colombages, par ses fermes-cours, ses berges de l'Ill et sa forêt ello-rhénane. Sa renommée a dépassé les frontières grâce à l'élevage de poussins, les fameux "Mischtkrätzerle" mais également à son foie gras et ses restaurants.


Photo d'un beau décor de Pâques à l'entrée du village de la Wantzenau, avec en fond, les cerisiers en fleur; une commune qui fait partie du top 5 pour les décors de Pâques.



Photo du beau fleurissement de Pâques du square du quai du 22 novembre de Wissembourg, avec en fond, l'abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul et l'alignement de maisons alsaciennes du quai Anselmann. Histoire de Wissembourg.


La ville de Wissembourg est située en Alsace du Nord, dans l'Outre-Forêt, elle est une des portes de France. Une belle cité médiévale qui s'étend sur les deux rives de la Lauter, entre les collines du piémont des Vosges du Nord et la forêt de Bienwald. Wissembourg a été fondée vers 650, à l'origine il s'agit d'un important monastère implanté sur une île de la Lauter. L'abbaye Saints-Pierre-et-Paul devient de plus en plus puissante, jusqu'à devenir le domaine le plus riche d'Alsace au XIe siècle. Au XIIe siècle se forme un village autour des remparts de l'abbaye, il va également prendre de l'ampleur jusqu'au XIIIe siècle où Wissembourg devient une grande et puissante cité fortifiée. en 1354 elle rejoint les villes libres de la Décapole qui sont: Munster, Colmar, Turckheim, Kaysersberg, Mulhouse, Obernai, Rosheim, Haguenau et Wissembourg, elles seront rejointes par Seltz vers 1400 et par Landau en 1521, ces villes de la décapole s'engagent à se porter assistance en cas de guerre. Suite à la Guerre des paysans, Wissembourg adhère à la Réforme en 1534, s'ensuit une période faste basée sur le commerce. La Guerre de 30 ans (1618 - 1648) mettra un terme à ce développement. En 1677 sous Louis XIV, la cité fortifiée sera en partie démantelée. La grande bataille franco-allemande de 1870-1871 laissera également longtemps des traces dans la mémoire collective. Quant à la Seconde Guerre mondiale, elle s'est soldée par d'importantes destructions lors de la dernière offensive lancée par Hitler, le 31 décembre 1944 "l'opération Nordwind" traduit par "l'opération Vent du Nord". Depuis le 1er janvier 1975, le village d'Altenstadt fait partie de la ville de Wissembourg, situé à l'Est de la cité, ce village abrite l'église romane Saint-Ulrich d'Altenstadt, un édifice des XIe, XIIe XIIIe et XVIe siècles classé aux Monuments Historiques depuis 1898.


Photo de la messe de Pâques dans l'abbatiale romano-gothique Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg; un édifice des XIe, XIIIe et XIVe siècles, classé aux Monuments Historiques depuis 1930. Description de Wissembourg.


Situé au Nord-Ouest de l'Outre Forêt, à la frontière avec l'Allemagne, Wissembourg offre aux visiteurs un coeur historique médiéval de toute beauté. Du vignoble aux forêts du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, ou du grès rose de l'ancienne abbatiale aux belles maisons alsaciennes à pans de bois, l'esprit de cette cité médiévale crée une atmosphère recherchée par de nombreux touristes. Ancienne cité romane, la ville de Wissembourg a su garder intact son cachet médiéval, avec ses tours fortifiées et ses remparts des XIIIe, XVe et XVIIIe siècles. L'un des attraits de la ville est l'ancienne abbatiale romano-gothique, l'église Saint-Pierre-et-Paul des XIe, XIIIe et XIVe siècles. De nombreuses maisons et bâtiments remarquables occupent le centre historique de Wissembourg comme la Maison du Sel du XVe siècle, la Maison de l'Ami Fritz du XVIe siècle ou le palais Stanislas qui fut le refuge du roi de Pologne Stanislas Leszczynski et de sa fille lors de leur exil de 1719 à 1725. Wissembourg compte 47 monuments et objets inscrits ou classés aux Monuments Historiques. Des siècles d'histoire à découvrir au fil des rues, des places ou au bord de la Lauter, dans cette cité d'exception qui fait de Wissembourg un des 100 plus beaux détours de France.


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